27 Octobre 2019

"Je ne suis pas informé de la nature des infractions mises à ma charge" (Lisanga)

Justice le 26/10/2019 à 14h08
"Le magistrat s’est abstenu de m’informer plus exactement de la nature des faits infractionnels mis à ma charge pour me permettre d’exercer pleinement mes droits de la défense lors de l’audition programmée pour ce lundi 28 octobre 2019", a réagi, vendredi, Jean-Pierre Lisanga Bonganga suite au mandat de comparution lui adressé mercredi par le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa, "pour y être entendu sur des faits infractionnels lui imputés".

Et l’ancien ministre de relations avec le parlement du gouvernement Tshibala, de se lancer dans une petite leçon de "droit constitutionnel", qu’il souhaite voir respecter à tout prix.

"Je précise que les droits de la défense, qui sont une des composantes de la présomption d’innocence, font partie de la catégorie des droits constitutionnels non dérogeables [dont on ne peut se déroger], qui fondent la protection de la liberté des personnes dans un État qui se veut de droit", se justifie-t-il

Par ailleurs, l’ancien député national estime victime d’une justice à géométrie variable pour un fait que les autorités judicaires ont également dénoncé.

"Lors de la rentrée judiciaire, le procureur près la cour de cassation a mis en exergue des faits de corruption qui ont caractérisé le processus électoral récent en République démocratique du Congo, pourtant, personne n’a reçu l’ordre de comparaitre", souligne-t-il.

Toutefois, "je suis fier de faire l’objet de menace contre ma liberté et même mon intégrité physique pour avoir exprimé  mon opinion sur les résultats des dernières élections", indique Lisanga Bonganga

Selon le mandat de comparution, lé controversé sociétaire de la plateforme Lamuka devrait se présenter au palais de justice, lundi 28 octobre prochain à 11 heures précises, pour être entendu par l’officier du ministère public près la cour d’appel de Kinshasa, Kuminga kabongo. "Faute de ce faire [de devoir se présenter], il y sera contraint conformément à la loi", peut-on y lire.

"Martin Fayulu a remporté la présidentielle du 30 décembre 2018", 
avait affirmé Lisanga Bonganga lors d’une sortie médiatique, mi-septembre dernier.

L’homme qui laissait entendre qu’il rejoignait le "combat pour la vérité des urnes" de l’ex candidat malheureux  à la dernière présidentielle en RDC, qualifiait au passage, de "Président de la république nommé et fruit d’un braquage électoral", l’actuel chef de l’État, Félix Tshisekedi.

Eric Lukoki 
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