26 Octobre 2019

"Après 10 mois de pouvoir, Félix Tshisekedi est dans le bon" (Nzuzi wa Mbombo)

Politique le 25/10/2019 à 15h57
"Je ne suis pas en retraite parce que la politique ne veut pas dire l’agitation", a déclaré, vendredi à Kinshasa sur TOP CONGO FM, Catherine Nzuzi wa Mbombo qui estime que 10 mois après sa prise de fonction, "le Président Félix Tshisekedi est dans le bon". 

Pour elle, le Président de la République "est en train de se battre très bien à la tête d’un pays continent. Il découvre le pays avec toutes ses faiblesses et ses performances. Je crois que le peuple congolais doit lui donner le temps parce qu’après seulement 10 mois d’exercice du pouvoir pour un pays continent, il sera difficile de le juger et lui donner une carte blanche ou rouge".

"Tous les voyages que le chef de l’État effectue à l’étranger
, pense Catherine Nzuzi wa Mbombo, visent à améliorer l’image du pays qui était ternie".

Félix Tshisekedi "voyage pour chercher les investisseurs qui peuvent venir ou revenir en RDC", soutient-elle car le Président de la République "les rassure puisque l’environnement politique est calme, la sécurité juridique est assurée".

Pour Catherine Nzuzi wa Mbombo, "ce sont ces deux choses qu’un investisseur regarde pour aller dans un pays" qui se réjouit du fait qu'actuellement, "le pouvoir politique est stable".

Qu'à cela ne tienne, explique-t-elle, "la RDC est malade et c’est le chef de l’État qui doit le démontrer, chercher les investisseurs et leur donner des garanties. Quel est l’intérêt qu’ils auraient à venir lorsqu’ils savent que pendant presque 20 ans le pays était à plat?", s'interroge l'ex gouverneur de l'ancienne province du Bas-Zaïre (l'actuel Kongo central).

Donc, poursuit-elle, "le Président de la République a intérêt à aller les voir et à leur parler du code d’investissement qui donne aux investisseurs assez bien d’avantages pour qu’ils (re)viennent au pays. Le chef de l’État ne voyage pas pour le plaisir mais pour chercher des solutions aux divers problèmes que connaît le pays", a martelé Nzuzi wa Mbombo. 

Qui "croit que les investisseurs sont assurés et ils viendront en RDC" étant donné qu'il "y a beaucoup de secteurs de la vie nationale qui ne sont pas encore exploités. S’ils (re)viennent, je crois qu’ils feront de bonnes affaires", espère-t-elle.

L'ancienne ministre de la solidarité nationale et des affaires humanitaires dit avoir confiance en l’avenir du pays: "Les congolais doivent se dire qu’un Président de la République ne peut pas faire tout seul. Un grand de ce pays, le Maréchal Mobutu disait que le chef de l’État, seul, ne peut rien mais avec l’appui de son peuple, il peut tout".

Ainsi, suggère-t-elle, "les congolais aussi peuvent se dire que le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi, seul, ne peut rien. Il faut que tous les congolais s’engagent chacun dans son secteur d’activité, de faire mieux pour qu’avec les efforts de tous qu’ils arrivent à redonner confiance à la population, à relever la dignité du congolais déjà ternie et à faire du Congo un pays il fait bon vivre", a conclu Nzuzi wa Mbombo.

Gérer un parti exige des moyens...

Sur un autre chapitre, elle soutient qu'en "politique, on s’exprime quand c’est nécessaire ou lorsqu’on a un avis à donner. J’avais démissionné à la tête de la Présidence du Mouvement populaire de la révolution (MPR) fait privé depuis 15 ans pour donner aux jeunes la possibilité d’émerger", renseigne l'ancienne conseillère privée du Maréchal Mobutu.

"Gérer un parti politique demande des moyens financiers. Avec l’environnement économique actuel, les militants ne cotisent pas. Par conséquent, le président qui gère le parti [mon ancien vice-président], je ne peux le traiter d’incompétent mais je crois qu’il a un peu de difficultés financières pour la simple raison que les militants ne cotisent pas parce que l’environnement politique et économique est difficile"
, .
 
Le MPR fait privé est un parti qui est là et qui existe, explique Catherine Nzuzi wa Mbombo qui précise qu'aujourd’hui, "en dehors du PPRD qui est le parti du pouvoir et du MLC dont la secrétaire générale est au Sénat, les autres partis politiques fonctionnent difficilement par manque de ressources financières".

"Un parti politique, c’est comme une plante. Si vous ne l’arrosez pas, elle va sécher et il est nécessaire que le parti politique fasse des descentes à la base pour que la flamme du parti soit entretenue", conclut l'ancienne bourgmestre de la commune de la Gombe.


Par Cyrille M Milandou
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