"Il est inacceptable qu'on vire quelqu'un pour des motifs aussi fallacieux et ridicules. On nous dit que Jacques Matand a interviewé un écrivain Camerounais qui a écrit un livre sur le Rwanda. Le gouvernement Rwandais n'est pas content et la BBC qualifie de faute grave l'interview réalisée par son journaliste", explique le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS).

Sur TOP CONGO FM, Bamba Kasse précise que "le camarade Jacques Matand est, en plus d'être journaliste à la BBC, représentant du syndicat là-bas. Il est secrétaire général de la section. Nous sommes forcément saisis du dossier".

Et donc, "ici on est dans un pays qui s'appelle le Sénégal. On a rien à faire des états d'âmes des gouvernements des pays. Ici, la liberté d'expression est un principe sacro-saint  Nous avons mené des combats depuis des décennies pour l'obtenir. Ce que la BBC a fait ne va pas se passer au Sénégal".

Kinshasa hausse le ton

À Kinshasa,  l'Union Nationale de la presse du Congo (UNPC) "réprouve totalement cette décision inique juste pour faire plaisir à un individu", déplore son président national. 

Kasonga Tshilunde indique que "le Rwanda aujourd'hui a comme soutien de taille la Grande-Bretagne depuis qu'il a rejeté le français au profit de l'anglais. Il est même devenu le plus grand pourvoyeur des minerais qu'il vole en RDC".

Pour lui, "plusieurs actions peuvent être initiées afin que Jacques Matand soit rétabli dans ses droits dont la pétition, embargo total sur toute l'étendue du pays. Aucun Congolais ne peut plus suivre ce média. L'autre action est de pousser notre confrère d'aller en justice. Nous allons nous battre pour lui commettre des avocats congolais afin de le défendre".

Journaliste congolais travaillant à la rédaction Afrique du médias Britannique BBC dont le siège est basé à Dakar au Sénégal,  Jacques Matand a été licencié pour avoir réalisé une interview avec l'écrivain Camerounais Charles Onana sur le génocide Rwandais.

Son employeur qualifie cette interview de "faute grave" après les plaintes du gouvernement Rwandais qui a accusé la BBC, d’avoir été "injuste, biaisée et inexacte et a indiqué qu’il se réservait le droit de prendre des sanctions à l’encontre du médias Britannique".