Gestion des prisons, le député MLC Daniel Mbau envisage une action en justice contre l'État
Justice
le 15/01/2020 à 14h22

Il est d'avis qu'il se pose un problème de gouvernance carcérale à travers le pays. Le secrétaire national du MLC épingle la "surpopulation, la faible régulation des entrées et sorties, l'absence des statistiques pénitentaires périodiques" sont, estime-t-il, les causes de "ces morts en cascades".
"C'est inacceptable qu'en plein 21ème siècle, qu'un pays qui se veut État de droit puisse enregistrer des morts jusqu'à des proportions très inquiétantes", indique-t-il.
S'appuyant sur l'article 16 de la constitution, qui dispose que la personne humaine est sacrée, Daniel Mbau Sukisa rappelle au gouvernement ses obligations de la respecter et la protéger.
Bien qu'en vacances parlementaires, le député MLC somme le ministre de la justice de "prendre les dispositions pour améliorer la qualité du système carcéral" à travers le pays. Sinon, prévient-il, "une action en justice sera initiée" contre l'État car "ceux qui meurent dans ces prisons sont des personnes humaines".
"Dans une République sérieuse, dit-il, les droits de la personne humaine doivent occuper une place centrale".
Le vendredi 10 janvier dernier, lors de la 17ème réunion du conseil des ministres, le gouvernement avait affiché sa volonté de régler le problème relatifs aux rations alimentaires dans les différentes prisons que compte le pays. En réalité, c'est depuis l'année dernière que le gouvernement travaille à améliorer les conditions de vie dans ces prisons.
Le samedi 19 octobre 2019, 237 détenus préventifs avaient été libérés par le ministère de la justice. À l'occasion, Célestin Tunda Ya Kasende avait insisté sur le fait que le fait d'être jeté en prison "ne signifie pas perdre la veleur humaine".
Depuis, le gouvernement s'était engagé à poursuivre son programme de désengorgement de ces différentes prisons à travers le pays.
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Alain Tshibanda