28 Septembre 2020

André Lufwa était le premier diplômé en sculpture de l’académie des beaux-arts

Culture le 14/01/2020 à 17h07
André Lufwa était le premier diplômé en sculpture de l’académie des beaux-arts
« C’est une grande perte. C’est un artiste de grade carrure. C'est un pionnier. C’est le premier diplômé de l’académie des beaux-arts, du département sculpture », témoigne Henri Kalama, directeur général de l'Académie des beaux arts de Kinshasa sur André Lufwa Mawidi, auteur du très célèbre batteur de tam-tam, l’imposante statue qui trône toujours à l’entrée de la Foire internationale de Kinshasa.

« C’est quelqu’un qui a formé les grands artistes que nous avons connu comme les Liyolo, Tamba, etc. C’est un monument qui s’est éteint. Tout ce que nous souhaitons, c’est qu’on puisse lui offrir des obsèques dignes de son rang », souhaite Henri Kalama.

« Nous lui avons rendu hommage bien avant en érigeant un buste en son honneur, qui va perpétrer sa mémoire et lui avons remis un diplôme d’un des bâtisseurs de l’académie des beaux-arts pour sa contribution significative dans l’établissement d’une académie des beaux-arts moderne, compétitive et surtout pour la reconnaissance et le respect qu’on doit aujourd’hui aux artistes plasticiens et sculpteurs en particulier », ajoute-t-il.

A. Lufwa ou la bataille perdue d’une reconnaissance nationale

Avec le décès d’André Lufwa (97 ans), ce lundi 13 janvier, c'est probablement toute une lutte, de très longue durée pour  une reconnaissance nationale de droits d’auteurs jamais payés, qui s'éteint.

De son vivant et encore malade, la voix à peine audible, réclamait encore il y a deux ans, sur TOP CONGO FM, ses droits d’auteurs jamais payés depuis 30 ans.

« Je fais toutes les démarches mais jusqu’ici, le résultat est nul. [À ] la SOCODA [société congolaise des droits d’auteurs], anciennement SONECA, on me fait toujours attendre alors que je suis malade. Je suis partant [mourant] pour ainsi dire. J’ai 95 ans, croyez moi que je suis très fatigué », avait-il dit à l'époque.

« Mes jours et mes heures sont comptés. Je préfère qu’on me paie mes droits de mon vivant que le jour de l’enterrement, on vienne avec des gerbes de fleurs. […] Un droit reste un droit. Ça n’est pas un cadeau qu’on me fait », lançait-il également.

Eric Lukoki 
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