"Nous sommes en bonne place après moins d'un an de ce partenariat lancé pendant la visite du président Tshisekedi au mois d'avril dernier aux États-Unis. C'est un partenariat axé sur la politique, l'économie, sécurité et la bonne gouvernance. Les relations avec nos deux pays ont progressé ces derniers mois", constate Peter Pham.

Invité du Magazine FACE-À-FACE sur TOP CONGO, "l'envoyé spécial du département d'État américain pour les Grands-Lacs note même qu'en RDC, "le climat et les mentalités à la tête du gouvernement ont changé. Nous sommes dans un état de droit. Un état dans lequel l'impunité n'existe plus. Bien-sûr, c'est un chemin à améliorer, mais nous avons constaté une volonté de changement. Il y a la volonté de mettre fin à l'impunité. Ce qui n'était pas le cas avant. Avant, on niait même que la corruption existe".

En ce qui concerne les sanctions, "ce sont des congolais eux-mêmes qui les ont demandées. C'est un appui au changement. Les États-Unis menacent toute personne qui est obstacle à la volonté du peuple congolais au changement".

Généraux sanctionnés encore dans l'Armée 

"Dans l'Est de la RDC, malgré notre préoccupation, nous sommes limités dans ce que nous pouvons faire parce que les personnes sanctionnées, mêmes les généraux, restent encore dans les FARDC", indique Peter Pham.

Les USA ne forcent cependant pas le président Tshisekedi à les démettre de leurs fonctions, au nom de la non ingerence, ayant à l'esprit qu'il "y a encore un long chemin à parcourir.., Rome ne s'est pas construite en un jour" avant que les choses changent.

"Si ces personnes aiment le Congo et veulent une collaboration militaire, ils peuvent aller à la retraite pour ne pas limiter notre collaboration".

Pas d'annonce de la venue de Pompeo

"La visite du secrétaire d'État américain Mike Pompeo n'a jamais été officiellement annoncée par le Département d'État", relève l'envoyé spécial américain.

"Le secrétaire d'État est beaucoup réclamé ces derniers jours. Le temps disponible pour un voyage en Afrique, son premier comme Chef de notre diplomatie, a été raccourci".

Ayant été dans quelques pays africains dont l'Angola voisin, Peter Pham estime que "le choix n'est pas contre le Congo. Il a estimé que l'Angola est dans des moments très critiques dans la lutte contre la corruption. Nous avons opté pour cette étape pour marquer l'appui particulier des États-Unis. Le reste, ce sont des fake News des personnes mal intentionnées".

Peter Pham séjourne pour la 3ème fois en RDC en tant qu'Envoyé spécial du département d'État américain pour les Grands-Lacs.

Pour voir l'émission, cliquer sur le lien suivant : https://youtu.be/HWIPGMKipdo