Pas de paracétamol impropre à la consommation en RDC (SANRU)
Santé
le 26/08/2019 à 20h56

La veille, soit dimanche 25 août, l’inspecteur général de la santé, Komba Djeko, avait confirmé sur TOP CONGO être l’auteur de la note de service adressée aux inspecteurs provinciaux, les alertant sur "le défaut de qualité du paracétamol 500 mg Tab 1000, vrac en provenance de l’Inde distribué par SANRU".
"SANRU ne met pas les médicaments sur le marché, ça c’est la première précision. Nous ne sommes pas de vendeur des médicaments. Nous mettons en œuvre des projets notamment pour ces médicaments là", précise l'inspecteur Komba Djeko.
Il s’agit, explique-t-il, "de projets dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Donc, il n’y a pas que le paracétamol. Il y a d’autres produits qui sont amenés mais qui passent par les centrales de distribution régionales et à partir de ces centrales de distribution régionales, les médicaments vont directement vers les formations sanitaires".
Selon le directeur technique de SANRU, "ce ne sont pas des médicaments qui se retrouvent dans les officines ou sur le marché".
Toutefois, "dans le circuit, passant des centrales de distribution régionales vers les formations sanitaires, on a découvert quelques lots qui ont posé des problèmes, qui faisaient ces virements-là, changement de coloration [..]. Nous avons même fait une cartographie de où se trouvait le problème, les rappels des lots ont été fait. La majorité d’inspecteurs provinciaux, pour qui l’alerte a été donnée, sont déjà impliqués dans la gestion de ce dossier", a tenu à préciser Docteur Albert Kalonji.
L’ONG d’obédience protestante réfute par conséquent la note de service de l’inspection générale de la santé, qualifiée de "communiqué pour le moins anachronique".
"Ce sont de médicaments qui sont arrivés depuis 2017. Alors la question, c’est pourquoi le communiqué sort aujourd'hui en août 2019?", s'interroge Docteur Albert Kalonji.
En RDC, SANRU compte très vite "envoyer une lettre officielle de mise au point" à l’inspecteur général de la santé, annonce-t-il en n'excluant nullement une approche similaire "à l’intention du public par ce qu’il ne faudrait pas l'affoler".
SANRU asbl a une longue expérience dans le domaine de la santé publique sur le territoire national congolais, qui remonte à 1981, trois années après le lancement du concept Santé pour tous et par tous à la conférence d'ALMA ATA, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L'Asbl dit être parmi les premières organisations à avoir mis en œuvre le projet de création et revitalisation des zones de santé en RDC pendant plus de trois décennies.
La première phase de son existence, dès 1981, a été sous forme de projets de soins de santé primaires en milieu rural, fruits de la coopération bilatérale entre le gouvernement des États-unis et celui du Zaïre à l’époque, confiés à l’Église du Christ au Congo (ECC), à travers la Direction des Œuvres Médicales (D0M).
La première phase de son existence, dès 1981, a été sous forme de projets de soins de santé primaires en milieu rural, fruits de la coopération bilatérale entre le gouvernement des États-unis et celui du Zaïre à l’époque, confiés à l’Église du Christ au Congo (ECC), à travers la Direction des Œuvres Médicales (D0M).
De son vrai nom originel Basic Rural Health projet, ce projet finira par être désigné par Santé Rurale (SANRU), pour raison de commodité, par son Project manager de l’époque, Docteur Franck Baer, actuellement Vice-président du conseil d’administration de l'Asbl.
Eric Lukoki
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