5 Janvier 2020

À Kinshasa, 41% des femmes enceintes ont au moins un problème bucco-dentaire (Études)

Santé le 30/11/2019 à 14h50
À Kinshasa, 41% des femmes enceintes ont au moins un problème bucco-dentaire (Études)
Les besoins en soins bucco-dentaires existent chez les femmes enceintes. À Kinshasa, 41% des femmes enceintes ont au moins un problème de santé bucco-dentaire à soigner. C'est ce que révèle Maternadent, une étude menée dans la capitale chez les femmes enceintes venues en consultation prénatale au centre de santé et maternité Boo NSUBA.

Pendant 17 mois, soit du 1er avril 2018 au 31 août 2019, cette enquête a été menée par trois jeunes chirurgiens-dentistes congolais, Dr Mwanapa Lufungula, Dr Kalema Nsunsu et Dr Jackson Banza.
 
"Ces problèmes que nous avons observés pendant notre étude peuvent amener une complication de la grossesse, un avortement ou un prématuré", explique Docteur Nono Mwanapa Lufungula lors de la matinée scientifique à l'hôpital cinquantenaire, au cours de laquelle ces résultats ont été publiés.

Cette matinée a réuni près de 100 médecins autour du thème "la femme enceinte chez le dentiste".

Pour Dr Nono Mwanapa, "lorsque ces femmes sont prises en charge chez les spécialistes, à temps, elles peuvent être épargnées de ces complications".

Auprès des décideurs, "nous plaidons une intégration effective et systématique de la prise en charge des femmes enceintes pour que pendant la consultation prénatale (CPN), elles puissent être vues par un dentiste", souligne-t-il.

Dr Nono Mwanapa Lufungula considère que "cette étude pourra contribuer à lutter contre la mortalité foeto-maternelle car plus les femmes enceintes sont suivies à temps par les spécialistes, plus les problèmes sont décelés à temps, plus ". 

Globalement, la carie dentaire reste la pathologie la plus observée dans le groupe des femmes enceintes reçues. 

L'étude démontre aussi que 99% des femmes enceintes, reçues en consultation, ont trouvé cette approche préventive importante et souhaitent son intégration systématique lors de la CPN.

Cette enquête a porté sur un échantillon de 251 femmes enceintes, venues en consultation prénatale.

Alain Tshibanda 
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