22 Octobre 2019

"Nous devons rassurer les partenaires sur la gestion des ressources mises à la disposition de la RDC" (Mutombo)

Économie le 19/10/2019 à 10h25

"Les services de la Banque centrale du Congo sont ouverts et attendent cette mission [des institutions financières internationales en RDC] car nous devons rassurer les partenaires quant aux garanties qu’il faut donner au Fonds monétaire international (FMI) sur la gestion des ressources mises à la disposition" du pays, a affirmé, depuis Washington, Déogratias Mutombo qui précise également que "ces ressources ne sont pas destinées à construire une route ou un hôpital".

Le gouverneur de la BCC indique qu'elles constituent "uniquement des volants pour équilibrer le compte extérieur, un appui à la balance de paiement".

C’est dans ce cadre là, poursuit-il, "que nous pouvons avoir l’assistance technique pour nous accompagner dans la mise en œuvre des reformes notamment sur la fiscalité".

Deogratias Mutombo estime qu'il "faut miser sur la fiscalité pour collecter plus des ressources, investir et assurer une croissance qui peut nous permettre d’atteindre l’objectif économique que nous avons: la lutte contre la pauvreté".

Mercredi, le Président de la République avait reconnu, lors du lancement de son programme accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités, que 10 milliards UDS était un "budget maigre" mais que des efforts seraient consentis pour avancer "progressivement"

"Ce n’est pas avec l’argent qu’on attendra du FMI que nous allons résoudre les problèmes de la pauvreté au pays mais ça nous permet de mettre en œuvre les reformes qu’il faut, avec leur accompagnement, pour atteindre l’objectif économique que le gouvernement s’est assigné", insiste le gouverneur de la BCC.

Vendredi, Jean-Christophe Carret avait indiqué que la Banque mondiale est disposée à apporter, à condition d'obtenir l'approbation préalable de son Conseil d'administration, un appui d'urgence notamment au financement de la mesure de la gratuité de l'enseignement de base en RDC.

Si cette opération d'appui est approuvée par le Conseil d'administration de la Banque mondiale, "nous allons financer le paiement de salaire des enseignants, leur transport et les frais de fonctionnement des écoles", avait-il laissé entendre.

Se félicitant du fait que "la coopération entre la Banque mondiale et la RDC soit arrivée à un moment intéressant de son histoire", le directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC précisait que "l’idée est de savoir, dans le cadre de ce partenariat, quelles sont les priorités du Président Tshisekedi et de son gouvernement afin de voir comment est-ce que la Banque mondiale peut les accompagner".

L’institution financière avait également souhaité "apporter de l’aide budgétaire en contrepartie des réformes" que doit mener le pays en matière de gouvernance économique, avait expliqué Jean-Christophe Carret.

Alain Tshibanda

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