14 Janvier 2020

L’INAP sursoit son assemblée générale en perspective de l’atelier gouvernement-syndicats sur l’IPR

Politique le 13/01/2020 à 21h50
L’intersyndicale nationale de l'administration publique (INAP) a annoncé le report, à une date ultérieure, de son assemblée générale prévue ce mardi devant la célèbre place Golgotha (devanture du bâtiment de la fonction publique à Kinshasa).

D’après son président, cette décision est motivée par le besoin de donner une chance à l’« atelier résidentiel [convoqué d’urgence par le gouvernement] pour examiner les questions liées à la retenue des 15 % de l’IPR [impôt professionnel sur le revenu] sur la prime permanente et de 4 000 et 2 500 [Francs congolais] sur le salaire de base des cadres et agents de l’État ».

L’INAP « invite les vaillants camarades agents et fonctionnaires de l’État de vaquer pleinement à leurs occupations statuaires. Ils seront informés, le moment venu, des résolutions dudit atelier », a fait savoir Fidèle Kiyangi.

Il a également rassuré que la question du processus de paie (et par conséquent de retenue de l’IPR), censé être déjà lancé en milieu du mois de janvier, sera débattu au cours de l’atelier annoncé. 

« Nous pensons qu’il y a lieu de trouver des solutions même si la paie est déjà lancée pour que les agents rentrent dans leurs droits, selon les accords que nous allons trouver avec le gouvernement », a-t-il affirmé.

Il a, par ailleurs, rappelé que c’est « le conseil des ministres qui a pris en charge la revendication des agents de l’État, a demandé aux membres du gouvernement concernés par cette question de l’examiner avec les représentants des agents et fonctionnaires que nous sommes ».

Plusieurs syndicats de l’administration publique, dont celui des médecins (Synamed), lancent, depuis quelques semaines, des appels à la grève suite l’annonce par la direction générale des impôts (DGI), de la retenue à la source, de ce mois de janvier, de 15 % de l’IPR sur les primes et autres avantages (collations, dotations budgétaires, frais de fonctionnement) accordés par le trésor public aux cadres et fonctionnaires de l’État.

Retenue de l'IPR, justice fiscale selon la DGI

Pour la DGI, cela n’est que justice fiscale car « les privés payaient déjà cet impôt », avait asséné son directeur des études, statistiques et communication, Laurent Mabiala, lors d’un récent entretien à bâton rompu sur TOP CONGO FM.

« Quand vous allez à Kingabwa aujourd’hui, vous voyez des journaliers qui demandent à faire de petits boulots de manutention et autres. On leur retient les 15 % d’office, quelque soit le montant de rétribution qu’ils perçoivent en fin de journée »
, avait-il assuré.

« Alors, pourquoi pas nous les fonctionnaires, les politiques, les agents publics qui travaillons dans des conditions peut-être meilleures et qui percevons des primes peut-être encore plus substantielles ? »
, s’était-il alors interrogé.

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