Les victimes des pluies diluviennes de novembre inhumées lundi à Kinshasa
RDC
le 14/01/2020 à 08h39
Après avoir été récupérés dans les différentes morgues de la capitale, les corps des victimes des pluies diluviennes du 24 au 26 novembre dernier ont été finalement inhumés lundi. Elles vont désormais reposer dignement au cimetière de Benseke Futi.Les familles éplorées ont pu rendre un dernier hommage au cours d'un recueillement organisé par le gouvernement, à travers le ministère de l'intérieur, lundi au terrain Camp PM à Matadi Kibala, dans la commune de Mont-Ngafula.
"Aujourd'hui est un jour de forte douleur. Personne ne sait ce que ceux qui sont morts pouvaient faire demain pour le pays", indique Innocent Bokele Walaka qui insiste aussi sur l'accomplissement du souhait du chef de l'État pour leur enterrement dans la dignité.
C'est vrai, reconnait le vice-ministre l'intérieur, que "ça fait beaucoup de temps depuis que ces personnes avaient trouvé la mort mais le gouvernement ne les a pas abandonnées".
30 corps enterrés dont 18 enfants...
"Les corps ont été effectivement enterrés hier. Nous disons merci à toutes les autorités qui ont entendu notre cri d'alarme", a affirmé ce mardi 14 janvier le représentant des victimes.
Également membre de la commission spéciale en charge de l'organisation de ces obsèques, Me Richard Ngoy salue l'implication du chef de l'État et précise que 30 corps ont été inhumés, à savoir 18 enfants et 12 adultes.
"Comme ça traînait beaucoup et que les autres corps commençaient à se décomposer, certaines familles s'étaient précipitées pour enterrer leurs proches pensant que le gouvernement avait complètement oublié ce qu'avait promis le chef de l'État", indique l'expert de la société civile en matière de gestion des catastrophes naturelles.
C'est donc 24 corps qui ont déjà été enterrés par ces familles avant l'inhumation organisée hier par le gouvernement.
Les victimes vivaient dans les communes de Lemba, Kisenso et Mont-Ngafula.
Selon Néron Mbungu, vice-gouverneur de la ville de Kinshasa, ces dégâts humains et matériels ont été causés à 80% par les constructions anarchiques.
Ces pluies diluviennes avaient également délogé certaines familles qui sont restées depuis sans abris. À ce sujet, précise Me Richard Ngoy, "le gouvernement a demandé qu'on enterre d'abord les corps".
"Le cas de sans abris a été aussi discuté dans la commission mais le gouvernement va penser à eux prochainement", tranche-t-il.
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Alain Tshibanda
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