"Les progrès sont réels dans la riposte contre Ebola" (David Gressly)
Ebola
le 29/10/2019 à 10h16
"Je crois que le progrès est réel si on continue avec les ressources qu'on a déjà en mains. On peut arriver à obtenir la fin de cette épidémie [d'Ebola]", a déclaré David Gressly, sous-secrétaire général et coordonnateur de l'ONU pour la réponse d'urgence à l'épidémie d'Ebola.
Eric Lukoki
C'est à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre, lundi à Kinshasa, qu'il a également estimé que "les zones autour de Beni-Butembo sont plus ou moins nettoyées du virus [d'Ebola]".
"Le virus se trouve maintenant, un peu coincé, dans le territoire de Mambassa", a-t-il renchéri avant de relever le fait qu'il "y a toujours menace et on doit rester vigilant en cas d'exportation des cas de cette zone".
Pour le coordonnateur de l'ONU pour la réponse d'urgence à l'épidémie d'Ebola, qui a également échangé avec Sylvestre Ilunga Ilunkamba sur la gestion de la situation post-épidémie, il est opportun d'établir des points focaux "pour ça et je crois qu'on peut avancer rapidement pour créer un cadre approprié pour les populations affectées par Ebola".
Mobilisation tous azimuts des ressources
"Je crois que nous avons les ressources nécessaires pour faire face [à cette maladie]", David Gressly qui rappelle qu'ensemble, "nous avons mobilisé beaucoup de financement avec les grands bailleurs, y compris la Banque mondiale et d'autres bilatéraux".
"Les ressources humaines sont sur le terrain, surtout du côté congolais et on a vu un bon résultat", s'est-il félicité.
Le 26 octobre dernier, David Gressly s'est félicité de la signature de l’accord de soutien à un programme de sensibilisation à la maladie à virus Ebola (MVE) dans plus de 300 écoles à Beni et Butembo, avec le Dr Jean Ilboudo, représentant de l’Unesco.
"Nous sommes prêts du but mais il faut rester vigilants et ne pas perdre les bonnes habitudes!", avait souligné David Gressly sur son compte Twitter à cette occasion.
Poursuite de la tendance baissière de l’épidémie
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la tendance baissière de l’épidémie, qui sévit dans l’Est du pays, se poursuit avec une létalité qui se situe désormais à 67%. Le nombre de cas a fortement chuté au cours de cinq dernières semaines.
D’après le dernier bulletin épidémiologique de l'OMS, rendu public le 26 octobre dernier, il a été noté seulement "deux nouveaux cas confirmés, tous vivants, dont un à Mandina (Ituri) et un autre à Mabalako (Nord-Kivu). Aucun décès n’est enregistré parmi les cas confirmés, déjà pris en charge dans les centres de traitement d’Ebola".
"Mandina et Mabalako sont les principaux foyers de l’épidémie de ces 21 derniers jours pour avoir rapporté respectivement 54 % et 16% des cas confirmés au cours de cette période", renseigne ce bulletin épidémiologique.
Le nombre de décès, quant à lui, est de 2 180 sur un total cumulé de 3 263 cas, dont 3 146 confirmés et 117 probables.
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