27 Octobre 2019

Les 6 raisons de la marche de soutien à la gratuité de l'enseignement de base

Enseignement le 24/10/2019 à 17h09
À toutes les forces du pays, la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) et ses alliés expliquent que leur "participation compte [à la marche qu'ils organisent le 09 novembre à Kinshasa pour soutenir l'effectivité de la gratuité de l'enseignement de base". Lors d'un point de presse tenu ce jeudi à Kinshasa, ces organisations ont dévoilé les 6 raisons pour lesquelles les forces vives du pays doivent adhérer à cette initiative citoyenne. 

Les 6 raisons pour participer à la marche

Premièrement, les organisateurs disent vouloir "saluer la reconnaissance du droit à l'éducation garanti d'une part, par la Constitution de la République (article 43 alinéa 5, qui dispose que l'enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements publics, et d'autre part, par la loi cadre article 79 ainsi que par la loi portant protection de l'enfant, article 38".

La deuxième raison de cette initiative est "d'encourager et soutenir les mesures de la gratuité prises par le chef de l'État".

Ces organisations de la société civile constatent "à ce jour que grâce à cette mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement de base, près de 7,3 millions d'enfants sont sauvés et bénéficient du droit d'accès gratuit à l'éducation de base".

La troisième motivation de cette marche est de "mettre fin à la discrimination faite aux jeunes filles, laissées pour compte dans les ménages à faible revenu qui préfèrent privilégier l'éducation de jeunes garçons".

Pour les organisateurs de cette marche, les 3 autres raisons sont de mener un plaidoyer pour le renforcement et la consolidation de ces mesures d'accompagnement de la gratuité, de lancer un signal fort sur le fait que les parents n'auront plus à prendre en charge les enseignants et de mettre en garde toute tentative de sabotage ou de remise en question de ce processus, que le chef de l'État avait qualifié d'irréversible.

L'itinéraire, non encore approuvé par l'autorité urbaine, prévoit comme point de départ le Boulevard Triomphal devant le Palais du peuple pour chuter au siège du ministère de l'enseignement primaire, secondaire et technique (EPST).

"Nous attendons que l'autorité urbaine nous convoque pour harmoniser tout ce qui concerne l'itinéraire. Pour éviter toute manipulation ou récupération politiques, nous allons communiquer des consignes. Il n'y aura ni calicot ni emblème politiques. Nous sommes très regardants à ce sujet. Nous refusons que les gens amènent d'autres revendications en dehors de celle que nous avons assignée à cette marche à savoir soutenir l'effectivité de la gratuité de l'enseignement de base en RDC", prévient le coordonnateur national de la NSCC.

En ce qui concerne le sabotage de la gratuité de l'enseignement de base, Jonas Tshiombela reconnait que le droit de grève est garanti, à condition de le déclencher en suivant le prescrit de la loi. Il dénonce surtout la tendance, chez certains promoteurs d'écoles privées, de résister aux mesures prises par le gouvernement. L'école n'est pas un commerce, a-t-il souligné. 

"90% d'enseignants à travers la République ont reçu le salaire et autres augmentations prévues par le gouvernement. Ce sont des cas assez rares de voir qu'à Kinshasa, certaines écoles n'ont pas encore connu ces mesures. Cela n'est pas un problème de l'État mais des banques", explique Jacques Tshimbalanga, un des initiateurs de cette marche.

Ces organisations de la société civile soutiennent que "tous les enseignants, estimés à plus de 130 000, ont été comptabilisés et que le gouvernement, qui a prévu de régler ces problèmes de paiement en 3 paliers, a préféré vider la question des NP et NU d'abord au niveau de l'école primaire. Ceux du niveau secondaire seront pris en charge dans le deuxième palier".

C'est depuis la rentrée scolaire de l'année en cours que la gratuité de l'enseignement de base a commencé à être appliquée. Lors de l'inauguration du Complexe scolaire Mokengeli, situé dans la commune de Lemba et qui a été totalement rénové dans le cadre du programme d'urgence des 100 premiers jours du Président de la République, Félix Tshisekedi avait lui-même reconnu que "cette gratuité prend à certains endroits et ne prend pas à d'autres mais elle sera effective"

Alain Tshibanda 
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