« Les élections amènent le développement. Sans élections, on n’aura pas de développement », réplique Martin Fayulu au questionnement sur le choix présidentiel du financement d’élections onéreuses pour un pays en développement.

« 17 ans après, quel développement a-t-il amené au Congo », dit aussi Martin Fayulu qui estime que « monsieur Kabila veut tout simplement dire, j'y suis et j'y reste, les élections, vous les renvoyer aux calendes grecques ».

Pour le président de l’ECIDE, « Nangaa et Basengezi peuvent organiser les élections » en RDC, « c'est grâce aux élections que le peuple se choisit ses dirigeants », rappeler Martin Fayulu pour qui « nous n'avons pas besoin des gens qui ne veulent pas des élections » et qui revient sur sa proposition, « la plus viable » de « transition sans Kabila ».

Vital Kamerhe dans l'arène 

Au président de la République qui affirme être le seul à avoir battu campagne en faveur de la Constitution alors que ceux qui prétendent la défendre aujourd'hui la rejetait, Vital Kamerhe (photo) lui rappelle que « la Constitution n'a jamais été l'oeuvre d'un seul individu. C'est le résultat des accords de Sun City. Plus 85% de la population avait voté pour. La Commission paix de la CENCO avait battu campagne pour cette Constitution ».

Au chef de l’état qui indique que son seul regret était de n'avoir pas réussi à transformer l'homme congolais, le président de l’UNC s’interroge :

« Où était-il quand nous étions zaïrois? Était-il zaïrois comme nous ou pas? Zaïrois, nous étions étudiants et mangions 2 fois par jour aux frais de l'État à l'Université ».

Vital Kamerhe voit dans l'allocution du Chef de l'État (fin mandat constitutionnellement depuis 2016) quelqu'un qui veut s'accrocher au pouvoir. 

« Quelqu'un qui veut partir le 23 décembre n'a plus à brandir un projet de société. C'est pour en faire quoi? Le peuple Congolais doit rester vigilant et faire le nécessaire pour casser la dictature que tente d'imposer Joseph Kabila ».