20 Septembre 2019

"Je ne suis pas homme à promettre en vain. Je vais réaliser mes promesses" (Tshisekedi)

Politique le 18/09/2019 à 23h08
"Je ne suis pas homme à promettre en vain. Je vais réaliser mes promesses. Je vais remettre aux congolais leur dignité de vivre dans leur pays", a souligné le Président Félix Tshisekedi qui a rappelé à l'assistance son testament : "N'oublions pas. Papa alobaki, le peuple d'abord".

C'est à 20h32' (heures de Kinshasa) que le chef de l'État et son épouse, Denise Nyakeru Tshisekedi, ont pris place sur la tribune, accueillis par une assistance folle de joie.

"Le 26 novembre 2018, j'avais pris deux engagements, rappelle le Président Tshisekedi. Le premier engagement, en tant que président de l'UDPS, était d'aller m'incliner sur la dépouille de mon prédécesseur, mon géniteur, mon formateur, Étienne Tshisekedi wa Mulumba".

"J'étais allé lui faire une promesse. C'était celle de ramener sa dépouille au pays de ses ancêtres", poursuit-il. 

La deuxième promesse

"Ma deuxième promesse, je vous l'avais faite à vous chers compatriotes, vous qui m'avez vu naître politiquement parce que c'est ici [Belgique] que j'ai aiguisé mes dents politiques. C'est dans ce pays que j'ai pris mes premières fonctions politiques à la cellule de l'UDPS"
, souligne le chef de l'État. 

Félix Tshisekedi se souvient que la Belgique est "le pays où [il a augmenté ses] capacités à développer la diplomatie" de l'UDPS.

"La Belgique
, indique le Président de la République, est mon autre Congo. La Belgique est le prolongement de notre Congo".

L'heure de l'unité nationale

Félix Tshisekedi a également insisté sur le fait qu'il est "le Président de tous les congolais et que l'heure est à la réconciliation nationale ainsi qu'à la reconstruction de notre pays".

Pour marquer davantage son quinquennat, le Président Félix Tshisekedi rappelle que ses "premières décisions étaient de faire libérer les détenus politiques".

"J'ai pris la décision de libérer tous nos compatriotes détenus dans les cachots illégaux de la République", martèle le successeur de Joseph Kabila. 

L'époque d'être exilé est révolue 

"Il n'y a plus de raisons de craindre de retourner au pays", souligne Félix Tshisekedi qui dit être également "conscient de la réalité ici [en dehors du Congo], surtout pour ceux qui ont des responsabilités dans leurs familles, pour la réinsertion".

À la Diaspora congolaise, Félix Tshisekedi dit: "Prenez votre temps mais n'oubliez pas de rentrer dans votre pays. Le Congo a besoin de vous".

Les chantiers de la République

"Nous avons plusieurs chantiers en construction", annonce le chef de l'État.

"Le premier
, précise-t-il, c'est celui de la paix et de la sécurité. Un seul de nos compatriotes qui souffre de manque de paix et de sécurité, je ne peux me sentir jamais à l'aise".

"Tant que
, prévient le successeur de Joseph Kabila, ba Nyangala kata wana continueront à faire du tort à nos compatriotes, ils me trouveront face à eux. Mon objectif est la paix et je prends ici l'engagement de ramener la paix au pays", s'énerve le fils d'Etienne Tshisekedi.

Qui souligne aussi que son "deuxième chantier est l'instauration de l'État de droit, vœu cher à notre immortel Étienne Tshisekedi. Et cet État de droit doit être soutenu par une justice plus juste, au dessus de tous les soupçons".

"Je ne veux pas de la justice faite par le Président de la République ou à la Présidence de la République. Je ne suis pas un dictateur et je ne veux pas qu'on fasse de moi un dictateur", prévient Félix  Tshisekedi 

Le Président de la République indique que "cet État de droit va nous permettre de déployer, en toute confiance, notre programme et c'est cela notre 3ème chantier: la lutte contre les anti-valeurs. Ce sont ces maux qui nous ont plongé dans la pauvreté".

À ce sujet, explique Félix Tshisekedi, "j'ai même un conseiller spécial chargé de m'aider à lutter contre la pauvreté. Dans les jours qui viennent, nous allons proposer notre programme de lutte contre la pauvreté et vous allez voir combien il est important".

La gratuité de l'éducation de base

"Mwana ya Congo akozala lisusu illettré te mpo akoyekola kotanga pe kokoma ofele", martèle le Président de la République en Lingala, l'une de 4 langues nationales que compte le pays, pour insister sur son attachement à l'application effective de la mesure constitutionnelle sur la gratuité de l'enseignement de base. 

"Nous allons poursuivre ces efforts palier par palier jusqu'à l'université", prévient-il. 

Qui souhaite qu'avant la fin de son mandat, "revoir les étudiants bénéficier des bourses de l'État. Cela est possible. Car avec le peu d'argent que nous avons trouvé dans le Trésor public, nous avons engagé beaucoup d'actions. Nous avons restauré des écoles, en avons construites, nous avons restauré des hôpitaux, en avons construits d'autres, bref avec peu des moyens, nous avons beaucoup fait".

"Bana mboka, les chantiers continuent",
 poursuit le chef de l'État.

La santé, insiste Félix Tshisekedi, est aussi un de ses chantiers: "Dans mon programme, j'ai mis l'homme congolais au centre. Tout sera fait pour l'épanouissement de l'homme congolais, son éducation, son emploi, son bien-être, tout sera fait pour le peuple congolais".

Pourquoi tant de déplacements du Président de la République?

"J'effectue de nombreux déplacements pour demander aux investisseurs de revenir au pays. Nous avons de nombreuses idées". 


L'eau et l'électricité sont aussi des chantiers pour Félix Tshisekedi qui reconnaît qu'aujourd'hui, "il y a moins de 10% de notre peuple qui ont accès à l'eau et l'électricité. Depuis que nous sommes là, nous nous sommes engagés à réhabiliter la desserte en eau et électricité. Petit à petit et avec les investisseurs qui vont arriver, nous allons développer les coins les plus reculés".

Le numérique et les jeunes

"Nous avons aussi le chantier numérique et cela va faire plaisir aux jeunes. Nous voulons ramener cela dans notre économie pour rationaliser et relancer la croissance afin de faire face aux défis du futur".

Un autre chantier, énorme: les mines.


"J'en ai assez de voir les mines et les terres congolaises servirent uniquement à l'extraction. Je veux qu'elles servent aussi à la transformation"
, a souligné le Président de la République. 

Alain Tshibanda 
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