25 Septembre 2019

La MONUSCO condamne les attaques ciblées contre des déplacés en Ituri

Grands lacs le 20/09/2019 à 15h40
Le Chef par intérim de la Mission des Nations-unies pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO), David McLachlan-Karr, a appelé, jeudi dernier, à l’arrêt immédiat des violences dans le territoire de Djugu, en Ituri, où plusieurs attaques ont été perpétrées, récemment, contre des civils, faisant des nombreuses victimes et occasionnant des déplacements massifs des populations.

"Pas moins de six attaques, menées de nuit sur des civils, ont eu lieu ces deux dernières semaines, ce qui témoigne d’une volonté délibérée et organisée de s’en prendre aux déplacés et aux plus vulnérables. Ces attaques doivent être condamnées avec la plus grande fermeté par tous et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour y mettre fin"
, a-t-il déclaré.

La MONUSCO annonce soutenir activement les autorités provinciales de l’Ituri pour restaurer le calme et l’ordre dans le territoire de Djugu, appelant tous les leaders communautaires à appuyer leurs efforts.

"La réponse des organisations humanitaires aux besoins des déplacés et d’autres personnes touchées par le conflit est très visible, Néanmoins, il y a beaucoup plus à faire, en particulier pour rétablir les services de santé. Le sous-financement de la réponse reste une contrainte majeure",
a alerté le Coordonnateur humanitaire adjoint des Nations Unies, Julien Harneis, de retour d’une mission de trois jours dans les zones touchées.

Une vague d’incursions rebelles secoue l’Ituri depuis mi-septembre. Le 12 septembre dernier, survient la première attaque au niveau du village Lokpu. Plusieurs personnes y périssent tandis qu’une dizaine est kidnappée.

5 jours plus tard, soit dans la nuit du 17 au 18 septembre, 15 personnes, dont 11 enfants, ont été tués dans le village de Dar, un bilan dressé par la société civile locale. Contactée par TOP CONGO FM, l'armée avait rejeté ces statistiques macabres, attribuant le massacre aux éléments d’un certain Ngudjolo.

"Nous mettons en garde les responsables des localités, des groupements d'où proviendraient ces assaillants de Ngudjolo. L'armée sera là et beaucoup seront arrêtés d'une manière systématique"
, avait confié le porte-parole des FARDC en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo.

Sur TOP CONGO FM, Charité Banza, président de la société civile de la Chefferie de Bawana-Nord, voisine de la chefferie de Badjere dont le village (Dar) a été attaqué, avait fait savoir que les assaillants ont profité de l’absence de l’armée dans le parage.

"Nous demandons à la [Cour pénale internationale - CPI] de descendre sur place ici à Djugu pour mener une enquête vraiment minutieuse"
, avait-il sollicité, pensant que la perspective d’une telle investigation pourrait, sans doute, endiguer cette insécurité devenue banale.

Éric Lukoki 
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