27 Septembre 2019

"La Belgique veut être un partenaire discret, petit mais solide et engagé dans la durée" (Flahaut)

Politique le 24/09/2019 à 12h08
"Je crois que la Belgique sera encore plus présente, après la visite d'aujourd'hui [du Président Félix Tshisekedi] qui est une première, un partenaire discret, petit mais solide et engagé dans la durée", a espéré le ministre d'État belge, André Flahaut.

La Belgique, poursuit-il, "doit être consciente et doit avoir la modestie d'être autour d'une table comme un partenaire facilitateur, et non pas en donneuse de leçon".

André Flahaut reconnaît que "les autorités [congolaises] sont souveraines, la population [congolaise] est souveraine. Nous sommes un partenaire peut-être privilégié par rapport aux autres, de par notre histoire commune et l'amitié qui existent entre les hommes et les femmes du Congo et les hommes et les femmes de Belgique, ainsi que des responsables politiques".

"Je suis les travaux de la RDC depuis 1999 comme président de la Chambre, comme ministre de la défense, comme ministre de la Communauté française. Je retourne maintenant à la Chambre.
À ce titre, il note qu'incontestablement, il y a quelque chose qui s'est passée : une transition est en train de se passer. Elle se fait sans effusion de sang. Un Président qui a un programme, a une vision et il a une approche en cercle concentrique: il a d'abord visité ses voisins, en toute modestie, il a rencontrés population et puis maintenant, il découvre les autres aspects du monde en commençant par la Belgique", relève le ministre d'État belge.

Toujours la Belgique et encore la Belgique...


Même si André Flahaut voit, dans la visite effectuée par le Président  Félix Tshisekedi à la colonne du Congrès, où il s'est recueilli devant le soldat inconnu, un acte "d'une grande symbolique pour bien rappeler à la Belgique que des ressortissants congolais sont morts aussi pour elle", le ministre d'État belge reconnaît que son pays "a, sans doute, une expérience mais le Congo a beaucoup changé. Nous avons à avoir aussi une certaine forme de modestie et de ne pas prétendre parce que nous avons été là à une époque donnée", explique-t-il. 

Faisant de nouveau allusion aux collisions de l'époque coloniale entre la Belgique et la RDC, André Flahaut rappelle que "nous sommes partis dans des conditions regrettables. Il faut le dire, nous n'avions rien préparé du tout".

Tirant les leçons du passé, l'homme d'État belge pense que "quelque part, nous devons avoir cette modestie d'être un partenaire sur le même pied mais pas forcément vouloir une part pour indiquer la marche à suivre".

Le partenariat, reste-t-il convaincu, peut être utile par rapport à cette histoire commune entre les deux pays. Une occasion pour André Flahaut de regretter "un peu ce qui s'est passé ces dernières années de fermeture, qui a créé les problèmes de division, de séparation. Avec le Président, je sais que l'heure  est à la construction et à la poursuite".

"Comme je l'ai dit hier, il faut voir que le verre est à moitié rempli, il n'est pas à moitié vide", avance le ministre belge.

Qui annonce qu'aujourd'hui "à Gembloux incontestablement, on est dans la ligne directe de [la préoccupation du Président  Félix Tshisekedi] de relancer l'agriculture. Quand on entend toute la richesse qu'on retrouve dans le monde grâce au Congo, je crois qu'il a compris qu'il n'y pas uniquement que les seules richesses du sous-sol. Il y a aussi toute la richesse de l'agriculture".

"Le Président Félix Tshisekedi se préoccupe aussi pour son propre peuple, sa santé, son éducation, la défense", note André Flahaut. 

Alain Tshibanda 
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