"Il a été testé sur 6.000 personnes et a donné des résultats exceptionnels", se félicite le professeur Peter Piot, expert de la fièvre hémorragique Ebola qui a participé au développement du vaccin, lequel requiert l’administration de deux doses à 56 jours d’intervalle.

Le ministre de la santé, Eteni Longondo, autorisera son utilisation dès la fin de la mission qu’il effectue actuellement dans les zones de l’Est du pays, touchées par cette fièvre hémorragique.

Le "rVSV-ZEBOV", du groupe pharmaceutique Merck, est à ce jour encore l’unique vaccin utilisé.

Approuvé par le Comité d’éthique depuis le 19 mai 2018, ce vaccin, encore expérimental et présenté comme "le seul qui s'est avéré efficace contre Ebola", par l’ex ministre de la santé Oly Ilunga, a sauvé "des milliers de vies humaines", s’était-il défendu à l'époque.

Celui-ci s’est farouchement opposé à l’introduction de la molécule produite par le groupe Johnson & Johnson, au point d’en avoir fait une des raisons de sa démission, affirmant même faire l'objet "de fortes pressions exercées depuis plusieurs mois pour la mise en œuvre d’un nouveau vaccin", qu’il estimait inefficace.

C’est sur ces entrefaites que le professeur Jean-Jacques Muyembe Tamfum, nommé coordonnateur de la riposte contre Ebola par le Président Félix Tshisekedi, s’était engagé à former un groupe scientifique au niveau national pour étudier ce deuxième vaccin.

Depuis son déclenchement en août 2018, l'évolution de la situation épidémiologique de cette maladie indique un total cumulé de 3 129 cas (3018 confirmés et 111 probables), incluant 2 096 décès enregistrés et le taux de létalité estimé à 67%.