“Le système de carte visa va reprendre » (Nicolas Kazadi)
Économie
le 02/12/2021 à 13h12
"Nous allons reprendre le système de carte (visa)", annonce Nicolas Kazadi, ministre des finances, invité du magazine FACE-À-FACE de TOP CONGO FM. "Nous voyons la grande difficulté que nous avons avec les membres du gouvernement qui viennent toujours à la dernière minute pour des missions qui ne sont pas toujours prévisibles longtemps à l'avance", déclare l'argentier Congolais pour justifier le retour de cette pratique qui, il y a, quelques mois a défrayé la chronique avec les révélations de l'Inspection générale des finances (IGF) sur la détention de ce moyen de paiement rattaché au compte du trésor dont jouissaient certains dignitaires du regime Kabila.
En toute transparence...
"Nous allons le refaire dans les conditions de transparence qui soient inattaquables", rassure-t-il avant de noter que "le principe d'avoir une carte est normal. Ce qui était absolument inacceptable", reprend Nicolas Kazadi, ce que "c'était devenu de l'argent de poche de certains responsables en toute impunité et qui était renouvelé chaque mois sans rendre compte".
Quid des remboursements ?
À la question de savoir si des remboursements des sommes perçues par tous ceux que l'IGF a eu à dénoncer, sont envisagés, le ministre Kazadi se lance dans une longue explication.
"Nous gérons une situation extrêmement difficile. Nous sommes dans une situation qui comme disent les chrétiens : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Comment on fait alors pour sortir le plus grand nombre de cette situation et progresser et trouver le chemin?", se demande-t-il pour commencer.
"Si on veut faire une justice pure et simple, tout le monde est mort. C'est impossible. Donc, on cherche des éléments où on doit frapper qui auront le plus d'impact sur ce changement. Nous sommes dans une sorte de République des repentis (c'est un terme que j'ai repris d'un député lorsque nous étions à la commission ECOFI). Donc, le repentir doit aller jusqu'à son terme et tout le monde doit changer (parce que) personne n'est épargnée", renseigne-t-il.
Désormais, "ce qui est important d'abord, c'est de tracer une sorte de ligne et dire : plus jamais ça. Tous les grands pays qui sont sortis d'une situation dramatique, on procédait de cette façon là. Ensuite, il faut s'assurer que les (nouvelles) règles s'appliquent à tout le monde. Ce n'est pas toujours évident mais c'est ce que nous essayons de faire", fait-il observer.
"Et de temps en temps, pour l'exemple, il y en a qui tombent, ceux qui n'ont pas compris que la donne avait changé. Sinon, on retombe dans l'impunité et en ce moment là, on a rien fait", enonce encore Nicolas Kazadi avant de lâcher : "c'est ma vision".
"Si on veut faire une justice pure et simple, tout le monde est mort. C'est impossible. Donc, on cherche des éléments où on doit frapper qui auront le plus d'impact sur ce changement. Nous sommes dans une sorte de République des repentis (c'est un terme que j'ai repris d'un député lorsque nous étions à la commission ECOFI). Donc, le repentir doit aller jusqu'à son terme et tout le monde doit changer (parce que) personne n'est épargnée", renseigne-t-il.
Désormais, "ce qui est important d'abord, c'est de tracer une sorte de ligne et dire : plus jamais ça. Tous les grands pays qui sont sortis d'une situation dramatique, on procédait de cette façon là. Ensuite, il faut s'assurer que les (nouvelles) règles s'appliquent à tout le monde. Ce n'est pas toujours évident mais c'est ce que nous essayons de faire", fait-il observer.
"Et de temps en temps, pour l'exemple, il y en a qui tombent, ceux qui n'ont pas compris que la donne avait changé. Sinon, on retombe dans l'impunité et en ce moment là, on a rien fait", enonce encore Nicolas Kazadi avant de lâcher : "c'est ma vision".
Éric Lukoki
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