C'est "parce que la politique qui a été mise en place (je ne dis pas que ça été fait à dessein), n'a pas permis que les hydrocarbures puissent prendre leur place afin que le Congo puisse en bénéficier", confie le ministre

Et s'il faut traduire ces chiffres pour le moins, méprisables en terme de barils, "on est à plus ou moins 24 000/jour (produit par) la Perenco et le Congo a moins de 12 000 dedans", révèle Didier Budimbu qui précise que "c'est dans la convention de 1969".

En somme, "les hydrocarbures génèrent 10% du budget national chaque année", soit 500 millions de dollars, renseigne-t-il.

Cependant, "si on arrive à produire au-delà de 4,5%, on pourra générer plus", assure-t-il. 

Du pétrole comme s'il en pleuvait 

En effet, "nous avons énormément de blocs", consent le Ministre des hydrocarbures.

Et celui-ci d'énumérer : en province de "l'Équateur, il existe les blocs 1et 2 qui ont un potentiel immense, au niveau de la frontière avec l'Ouganda, on a également un potentiel immense, pareil dans le Tanganyika où nous avons répertorié 16 blocs à fort potentiel et nous allons bientôt lancer des appels d'offres. Même au niveau du Kongo Central, le potentiel est encore là", insiste-t-il. 

Et "rien qu'avec les 16 blocs qu'on va mettre en appel d'offres, le Congo va augmenter sa production", promet Didier Budimbu. 

En quête d'argent

Le hic, ce qu'il il faut de l'argent pour ce faire. "On se bat au niveau de l'Ecofin (économie et finances) pour avoir suffisamment de moyens afin de lancer des appels d'offres et élargir le cercle de producteurs", confie le ministre.

Mais à quoi peuvent servir des appels d'offres, pour autant que le potentiel pétrolifère de la RDC n'est pas, à priori, ignoré des cadors ?

"C'est pour promouvoir, valoriser nos blocs", lance Didier Budimbu. 

"Nous devons être en mesure de dire que dans tel bloc, nous avons approximativement autant de barils. C'est ce qui va attirer les investisseurs, qui auront alors à faire leurs choix", explique-t-il.

"C'est à nous, au Congo qui est un pays indépendant et souverain de se doter d'une base des données à mettre à la disposition de tous ces grands groupes qui vont repondre aux appels d'offres et c'est en fonction de cela, que les cahiers des charges seront établis. Ceux-ci pourront, par la suite, être rachetés par par les entreprises intéressées. Tout cet argent ira dans les caisses de l'État", laisse-t-il entendre.