"La Fédération des entreprises du Congo (FEC) n'est pas contre la baisse des prix des biens de première nécessité", principalement à Kinshasa, déclare, sur TOP CONGO FM, l'administrateur délégué du patronat Congolais.

"Mais les prix qui ont été fixés, d'autorité, par le ministère de l'Économie ne reflètent pas la réalité", précise-t-il. 

"On ne peut pas dire qu'on va vendre le carton de poulets à 10 dollars. C'est impossible. Même en Europe, le carton de poulets ne coûte pas 10 dollars. Nous voulons qu'on mette des valeurs réelles", précise Kimona Bononge (photo).

Néanmoins, l'administrateur de la FEC reconnaît que les membres de son association ne sont pas forcément tous des "enfants de coeur". 

"Il est vrai que plusieurs importateurs (minorent) le prix FOB (prix d'achat à l'importation), que malheureusement certaines factures fournies par les importateurs sont émises au niveau de certains bureaux d'achat alors qu'elles devraient être émises par ceux qui importent".

"L'administrateur délégué regrette aussi que "des importateurs passent parfois au-dessus de la FEC pour s'arranger avec certaines régies (financières dont) je ne citerai pas de nom (mais), ce n'est pas (le cas de) tout le monde".

"Il faut un armistice"

"il faut un armistice. Faire table rase (de ce passé) et véritablement, point par point, que les experts du ministère de l'Économie, les experts de la FEC et des importateurs se disent ce qui est acceptable ou non", préconise Kimona Bononge.

Qui estime que la baisse ou la suppression carrément de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les biens de première nécessité pourrait être un début de solution.

"Je suis certain qu'on trouvera un compromis avec le gouvernement si de part et d'autre on fait des concessions", souligne-t-il. 

En attendant, "jai convoqué une réunion demain (mardi 06 juillet) avec les principaux importateurs pour essayer de mettre sur la table les prix", révèle l'administrateur délégué du syndicat patronal congolais.

Décidée au Conseil et boudée par la FEC, la baisse des prix des denrées de première nécessité est au centre d'un bras de fer entre ce syndicat du patronat et le gouvernement. 

Le Chef de l'État a même officiellement pris position pour le ministre de l'Économie, se félicitant que les deux parties prenantes se mettent autour d'une table pour trouver de l'équilibre.

Éric Lukoki