« J'ai voyagé en charge du FPI parce que le projet était porté par le fonds » (Bilomba)
"Le Fonds de promotion de l'industrie (FPI) est un compte spécial. 'Prendre de l'argent à la présidence de la République pour un voyage et se faire parallèlement payer au FPI est détournement de fonds. Si c'était vraiment le cas, demain je démissionne", affirme, le conseiller du Chef de l'État en charge de l'économie et finances Marcelin Bilomba, invité du Magazine FACE-À-FACE sur TOP CONGO FM.
''Ce n'est pas étonnant qu'un officiel comme moi voyage avec la prise en charge du FPI. Nous avons effectué les voyages en charge du FPI parceque le projet n'était pas pris en charge par la présidence de la République, mais par un compte spécial qu'on appelle FPI, qui est un compte du trésor", explique-t-il.
"Je suis allé 4 fois en Egypte à la charge du FPI parce que le président de la République a mis en place un programme présidentiel de lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités sociales. Et il a choisi comme véhicule de développement un compte spécial du FPI afin d'implémenter ce projet''.
Il explique également que ''comme c'est une nouveauté, on a créé, par une décision du directeur de cabinet intérimaire Eberande Kolongele, une commission mixte où il y a des délégués de la présidence, dix personnes du FPI et deux délégués du ministère de l'Industrie. Et nous avons réfléchi sur base des propositions du FPI et nous avons effectué 4 voyages en Egypte pour négocier avec les partenaires égyptiens".
411 millions de dollars pour 4 projets d'infrastructures
Alors que ces voyages ont abouti à 4 projets d'infrastructures leadés par le FPI, sans implication du Gouvernement, il estime que "le FPI peut conduire un accord et le conclure au nom du gouvernement. C'est pourquoi il devait se faire accompagner par la plus haute institution du pays pour légitimer ce qu'il avait fait devant les partenaires''.
Au cours de ces négociations, fait-t-il savoir, ''il y avait aussi une firme Yougoslave qui nous ont accompagné durant ces 4 voyages afin de ficéler et faire des études au millimètre près pour déterminer le coût des projets. C'est comme ça que nous sommes arrivés à fixer les 411 millions de dollars américains pour quatre projets d'infrastructures".
Ces 4 projets d'infrastructures sont notamment ''la construction de la route qui va relier Mbuji-Mayi à Kananga, 186 Kilomètres. On va appliquer le péage pour assurer le retour à l'investissement. Aujourd'hui pour faire Mbuji-Mayi-Kananga, il faut au moins 24 heures de route, mais quand on aura fait cette route, on pourra relier Kananga à Mbuji-Mayi en moins de deux heures".
Il parle aussi du "projet du port de Domba qui permettra de faire une connectivité entre Kinshasa et grand Kasaï par la voie maritime, qui est 30 Kilomètres. Ça ne sera pas à péage".
Le troisième projet c'est ''la centrale photovoltaïque de Tshipuka pour produire 10 mégawatts afin de créer une zone industrielle autour de Tshipuka qui est à environ 30 Kilomètres de Mbuji-Mayi. Ça permettrait aux habitants de Mbuji-Mayi d'avoir des industries manufacturières".
Pour le quatrième grand projet, poursuit le conseiller spécial du Chef de l'État, "nous allons produire un centre de traitement d'eau potable de Lukelenge avec 60 mille mètres cube par jour pour donner de l'eau potable à la population de Mbuji-Mayi, en collaboration avec la Regideso".
Dieumerci Lusakumunu