Divergences applanies entre l'État et l'Église catholique

"Tout a été clarifié", rassure, Christophe Mboso Nkodia, après des échanges de plus de 2 heures avec l'archevêque métropolitain de la ville de Kinshasa (photo).
"C'est notre père spirituel, c'est notre Cardinal. Nous avons l'habitude de venir ici. Mais, aujourd'hui nous sommes venus par rapport aux rumeurs que vous avez lues sur les réseaux sociaux", précise le président de l'Assemblée nationale.
"Il y a des gens qui veulent profiter du nom de l'Église pour faire n'importe. Il n'y a pas de problème entre l'État et l'Église catholique, particulièrement avec le Cardinal Ambongo. Nous allons continuer à collaborer avec l'Église".
Les présidents de l'Assemblée nationale, du Sénat, le Premier ministre et le conseiller spécial du Chef de l'État en charge de la sécurité étaient, mardi soir, "en mission d'appaisement" chez le Cardinal Fridolin Ambongo au Centre Lindonge a Limete/Kinshasa.
Répartir sur de nouvelles bases
"Nous avons échangé sur tout ce qui pourrait prêter à des interprétations. C'était pour nous l'occasion de clarifier les choses et repartir sur des bases nouvelles", affirme, pour sa part, le Cardinal Fridolin Ambongo.
Qui rappelle que "nous sommes au service du même peuple. Nous avons intérêts à conjuguer nos efforts, travailler main dans la main pour aller de l'avant afin que notre peuple puisse vivre dignement".
Il s'est dit "très heureux, très honoré de recevoir les grands animateurs des institutions de notre pays, les pilliers de nos institutions, à part la présidence de la République".
Cette rencontre intervient au moment où le Cardinal Fridolin Ambongo s'est dit ne plus être en sécurité à Kinshasa, lors de sa dernière sortie médiatique, et au moment où l'Église via la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) est opposée à la désignation de Dénis Kadima comme président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
En RDC, l'Église catholique est aussi accusée de torpiller la gratuité de l'enseignement à travers ses écoles dont la plupart sont en grève.