Les manifestants qui ont tenté de converger devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Gombe (Kinshasa) se sont heurtés aux dispositifs importants des éléments de la Police. Ils étaient déployés tôt ce matin pour leur empêcher d'y accéder. Toutes les entrées menant vers le siège de la Centrale électorale ont été verrouillées. Centre des affaires où se trouvent plusieurs bureaux, seuls les détenteurs des cartes de service étaient autorisés à passer. 

La veille, la Police a reçu l'ordre du gouverneur de la ville de Kinshasa, qui n'a pas pris acte de cette manifestation, de l'empêcher.

"La Police va prendre des dispositions pour isoler (le siège de) la CENI pour que personne ne puisse y arriver et troubler l'ordre public. Nous ferons notre travail comme il faut, on usera de tous les moyens légaux pour que l'ordre soit maintenu, et s'il est troublé, nous allons le rétablir avec des armes non létales. Il y aura des interpellations même des arrestations conformément à la loi. Ces personnes seront déférées à qui de droit", avait prévenu, sur TOP CONGO FM, le commandant de la Police/Kinshasa, le Général Sylvano Kasongo.

Des manifestants, malgré l'interdiction

Malgré ces dispositifs importants de la Police, les manifestants se sont retrouvés à quelques encablures du siège de la CENI, nez-à-nez avec les éléments de la Police, scandant les chansons hostiles contre son bureau dirigé par Denis Kadima.

"Nous sommes là pour réclamer la dépolitisation de la CENI. Nous voulons une CENI totalement dépolitisée. C'est cela la raison de notre présence. Nous avons voulu que ce sit-in se déroule de la manière la plus pacifique possible", affirme, à TOP CONGO FM, un des manifestants.

"Nous voulons une CENI qui va organiser les élections de manière transparente et apaisée. Nous sommes contre Dénis Kadima. Il est au service de Félix Tshisekedi (actuel président de la République). Nous ne voulons pas qu'il soit à la tête de la CENI. Nous sommes contre la fraude électorale".

Sur son compte Twitter, la Police annonce que "quelques manifestants virulents aux encablures du siège de la CENI ont été dispersés par les forces de l'ordre".

Le constat est que plusieurs manifestants dont Dunia Kilanga, cadre du PPRD, ont été brutalisés et interpelés.