Le secteur du transport en commun est paralysé depuis tôt ce matin à Kinshasa. 

Les transporteurs, principalement ceux de la partie Est de la capitale (Tshangu), sont en grève. 

Ils protestent contre les tracasseries dont ils sont victimes de la part des policiers (roulages) et des agents de la division de transport de Kinshasa.

Impossible de trouver un taxi, taxi-bus ou bus ce matin, plusieurs habitants ont fait le pied jusqu'au centre-ville.

Seul moyen de déplacement disponible, la moto dont d'ailleurs le prix de de la course a doublé voir triplé dans certains endroits.

Rencontre avec le gouverneur, mot d'ordre retiré

Et pourtant, la veille de cette grève, les organisateurs ont rencontré le gouverneur de la ville de Kinshasa.

"La grève devrait devrait être effective lundi. Mais, nous avons échangé avec le gouverneur. Nous lui avons écrit, déplorant les tracasseries des agents de transport. Il nous a répondu. Il nous a dit de nous calmer et nous a rassuré qu'il est à la recherche des solutions", a affirmé samedi, Guylain Mboma, président de l'ONG Action pour la protection des chauffeurs taxis (APROCHAT), à l'origine du mot d'ordre de la grève.

À l'issue de cette rencontre avec Gentiny Ngobila, "je demande à tous les taximen de travailler lundi. Il n'y a pas de grève. Le gouverneur va nous trouver une solution pouvant nous permettre de travailler dans de bonnes conditions, sans tracasseries".

Cette exhortation n'a visiblement pas eu écho auprès des chauffeurs membres de cette structure qui ont décidé de garder leurs véhicules à la maison et même de s'en prendre à ceux qui ont décidé de travailler ce lundi à Kinshasa.