Coup d’état au Burkina Faso, Félix Tshisekedi exige la libération du président Kabore

Le président en exercice de l'Union africaine, Félix Tshisekedi "condamne fermement l'arrestation du Président Roch Marc Christian Kaboré", au pouvoir depuis 2015.
Le président Tshisekedi appelle la CEDEAO, l'Union africaine et la Communauté internationale à œuvrer de concert pour une solution pacifique et non-violente de la crise politique au Burkina Faso".
Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) écrit qu'elle "tient les militaires responsables de l'intégrité physique" de Roch Marc Christian Kaboré.
De son côté, le parti de Roch Marc Christian Kaboré dénonce une "tentative avortée d'assassinat du chef de l'Etat".
Rébellion puis coup d'état
Dimanche, des soldats se sont rebellés dans plusieurs casernes du Burkina Faso pour réclamer le départ des chefs de l'armée et des "moyens adaptés" à la lutte contre les jihadistes qui frappent ce pays depuis 2015.
Le lendemain, lundi, le président du Burkina Faso a été renversé par des militaires qui annoncent, à la télévision nationale, avoir pris le pouvoir, s'engageant au "retour à un ordre constitutionnel".
Depuis, le président Kaboré est détenu dans un endroit tenu secret, Félix Tshisekedi "demande sa libération immédiate et inconditionnelle".
Les putschistes qui se réclament du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), à la base des mutineries, ont décidé "d'assumer ses responsabilités", ont suspendu la Constitution et ont promis de rendre le pouvoir aux civils dans "un délai raisonnable".
Ils ont décrété un couvre-feu de 21h à 5h et la fermeture des frontières.