« Il faut mettre fin au phénomène mouton noir dans l'écosystème médiatique » (Muyaya)
Médias
le 25/01/2022 à 16h03

''Certes, nous en parlons depuis des années et le déplorons depuis des décennies, mais si nous continuons à être complaisants dans l'octroi de la carte professionnelle, dans la régulation et l'autorégulation, le phénomène dit mouton noir aura encore une longue vie devant lui'', prévient-il.
Loin d'un effet de mode, Patrick Muyaya note que ''la tenue de ces états généraux de la communication et des médias se pose comme cadre de réflexion, d'interrogation et des réponses qui doit permettre de confronter les idées, les styles, les écoles pour dégager des modèles des médias, des journalistes et des professionnels de la communication qu'il nous faut en vue de répondre aux besoins d'informer, d'éduquer, de divertir et de communiquer pour le bien-être de notre peuple".
Multitude de questions
Ces assises, poursuit-il, viennent donc répondre à une multitude de questions, notamment ''qui est journaliste et qui ne l'est pas ? Quelle est la limite entre les faits et les opinions ? Que faire pour construire la viabilité de nos organes de presse? Comment faire face aux défis technologiques pour ne pas rater la mutation ? ''.
Il estime que ''la thématique centrale choisie, notamment médias congolais: quelles perspectives à l'ère du numérique face aux défis du développement durable, nous place au cœur de notre action. Nous voulons nous interroger sur ce que nous sommes devenus en ce temps du numérique et ce que peut-être notre apport pour relever le défi du développement durable dans un pays présenté comme pays solution''.
Pour le ministre de la communication et médias, ces questions refondatrices ont porté sur ''la fiabilité et la viabilité des médias pour les consolider et à en faire des entités fortes professionnellement, c'est-à-dire respectant l'éthique et la déontologie et indépendantes financièrement. Mais aussi l'actualisation et la mise en cohérence des textes légaux et réglementaires pour engager des réformes profondes en vue d'assainir l'espace médiatique et l'adapter aux impératifs de l'adaptation technologique".
C'est dans ce sens qu'il justifie la tenue de ces états généraux de la communication et des médias par ''l'urgence existentielle d'arrimer notre paysage médiatique aux enjeux actuels. Ils rappellent au journaliste lui-même la nécessité de se remettre en question et de sécuriser le journalisme, sa profession. Il est donc temps de stopper ce festival d'auto-proclamation de journalistes et de repenser nos méthodes''.
Il estime que ''la thématique centrale choisie, notamment médias congolais: quelles perspectives à l'ère du numérique face aux défis du développement durable, nous place au cœur de notre action. Nous voulons nous interroger sur ce que nous sommes devenus en ce temps du numérique et ce que peut-être notre apport pour relever le défi du développement durable dans un pays présenté comme pays solution''.
Pour le ministre de la communication et médias, ces questions refondatrices ont porté sur ''la fiabilité et la viabilité des médias pour les consolider et à en faire des entités fortes professionnellement, c'est-à-dire respectant l'éthique et la déontologie et indépendantes financièrement. Mais aussi l'actualisation et la mise en cohérence des textes légaux et réglementaires pour engager des réformes profondes en vue d'assainir l'espace médiatique et l'adapter aux impératifs de l'adaptation technologique".
C'est dans ce sens qu'il justifie la tenue de ces états généraux de la communication et des médias par ''l'urgence existentielle d'arrimer notre paysage médiatique aux enjeux actuels. Ils rappellent au journaliste lui-même la nécessité de se remettre en question et de sécuriser le journalisme, sa profession. Il est donc temps de stopper ce festival d'auto-proclamation de journalistes et de repenser nos méthodes''.
Lutte contre les fakenews
Seront également évoqués dans ces états généraux, les travaux liés ''à la lutte contre les fakenews, la sécurité des journalistes et l'avenir des médias publics qui font également partie des thématiques qui seront abordées au cours de notre séminaire inaugural et elles seront enrichies dans le cadre de nos échanges en commission en vue de nous permettre de jeter les nouvelles bases pour l'exercice du métier''.
En ce qui concerne le débat sur la dépénalisation des délits de presse, Patrick Muyaya s'interroge : "faut-il poursuivre ou arrêter un journaliste pour des propos tenus dans l'exercice de son métier et qui affectent la réputation d'une personne morale ou physique ?".
Patrick Muyaya précise à cet effet que ''la dépénalisation devrait concerner la réduction du taux de peine. Cela impliquerait l'instar de peine d'amende en lieu et place de peine d'emprisonnement pour des infractions telles que la diffamation et l'outrage envers les autorités. Les incitations à la haine tribales et ethniques, l'apologie de certaines valeurs négatives ne devraient pas être concernées par cette dépénalisation car il est hors de question de promouvoir ces mauvaises pratiques qui constituent une entorse à l'exercice de la liberté de la presse''.
À ces travaux, ''nous devons honnêtement nous regarder dans les yeux et nous interroger sur notre sens de responsabilité et notre professionnalisme préalable à toute dépénalisation car il est ici question de protéger la vie privée et la liberté des autres'' indique-t-il.
En ce qui concerne le débat sur la dépénalisation des délits de presse, Patrick Muyaya s'interroge : "faut-il poursuivre ou arrêter un journaliste pour des propos tenus dans l'exercice de son métier et qui affectent la réputation d'une personne morale ou physique ?".
Patrick Muyaya précise à cet effet que ''la dépénalisation devrait concerner la réduction du taux de peine. Cela impliquerait l'instar de peine d'amende en lieu et place de peine d'emprisonnement pour des infractions telles que la diffamation et l'outrage envers les autorités. Les incitations à la haine tribales et ethniques, l'apologie de certaines valeurs négatives ne devraient pas être concernées par cette dépénalisation car il est hors de question de promouvoir ces mauvaises pratiques qui constituent une entorse à l'exercice de la liberté de la presse''.
À ces travaux, ''nous devons honnêtement nous regarder dans les yeux et nous interroger sur notre sens de responsabilité et notre professionnalisme préalable à toute dépénalisation car il est ici question de protéger la vie privée et la liberté des autres'' indique-t-il.
Et de rappeler aux journalistes et professionnels de la communication ''notre dénominateur commun, c'est la République démocratique du Congo. C'est aussi son défi de lutter contre la pauvreté. Il ne peut y avoir une presse économiquement prospère tel un îlot dans un océan de misère. Cette situation nous oblige de contribuer, chacun à son niveau à la lutte sans relâche, ni complaisance contre la pauvreté qui nous ronge''.
Dieumerci Lusakumunu
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