"Face au refus des populations de se soumettre à leur diktat, les Forces de défense du Rwanda et leur supplétif du M23 ont procédé aux massacres des civils innocents et sans défense dans le territoire de Rutshuru" dans la province du Nord-Kivu, dénoncent les Forces armées de la RDC (FARDC).

Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement militaire du Nord-Kivu note que "le dernier cas en date est celui de 50 civils congolais tués dans le groupement de Bambu, chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru".

Il précise par ailleurs que ''plusieurs autres civils sont aujourd'hui portés disparus ou kidnappés par la horde des terroristes du M23 sous la bénédiction de l'Armée Rwandaise. Il est déploré également l'enlèvement et le recrutement forcé des jeunes par le mouvement terroriste du M23 ainsi que l'utilisation des mineurs dans ses rangs".

Une riposte envisageable

Face à cette situation, ''les FARDC se trouvent dans l'obligation de riposter et de tout mettre en œuvre pour protéger la population Congolaise victime de la barbarie de l'armée Rwandaise œuvrant sous le label des terroristes du M23".

Cependant, ''les FARDC restent déterminées à respecter les résolutions du mini-sommet de Luanda telles que stipulées dans son communiqué final".

Violation du cessez-le-feu

''Pendant qu'elles (les FARDC) observent scrupuleusement le cessez-le-feu conformément à la décision des Chefs d'États prise au mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022, l'armée Rwandaise et ses supplétifs des terroristes du M23 ont attaqué, ce jeudi 1er décembre, les positions des FARDC tenues par la 3410ème régiment d'infanterie à Kalima, à hauteur du pont sur la rivière Rwindi, dans le groupement de Bambu, chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru", déplore le général Sylvain Ekenge.

Selon l'armée, ''cette offensive déclenchée par les forces de la défense du Rwanda démontre à suffisance les intentions belliqueuses du pouvoir de Kigali, déterminé à saboter les décisions des Chefs d'État de la sous-région ainsi que les initiatives de l'Union Africaine et des États de l'Afrique de l'Est et la communauté internationale pour le retour de la paix et de la sécurité dans la partie orientale de la RDC".

C'est pourquoi, ''malgré la feuille de route contraignante du mini-sommet de Luanda, aucun désengagement des forces Rwandaises et des terroristes du M23 n'est constaté sur le terrain. Au contraire, il s'observe un renforcement en effectif et en matériel en provenance du Rwanda".

Dieumerci Lusakumunu