27 Novembre 2019

Tueries à Beni, Gilbert Kankonde arrivé à Goma ce mardi

Grands lacs le 26/11/2019 à 14h08
Le Vice-Premier ministre et ministre de l'intérieur est arrivé dans la ville de Goma, ce mardi. Accueilli par le gouverneur du Nord-Kivu, l'arrivée de Gilbert Kankonde fait suite aux événements malheureux de Beni ainsi qu'au Conseil de sécurité que venait de présider, à Kinshasa, le chef de l'État. 

"À partir d'aujourd'hui, il y aura un couvre-feu pour garantir la sécurité de la population, veiller à ce que lors que la nuit tombe, qu'on limite les mouvements des honnêtes citoyens de manière à les soustraire aux actions maléfiques des criminels", explique-t-il. 

Le ministère de l'intérieur souligne le fait que c'est souvent en "profitant de ténèbres que ces criminels frappent des petits coups qui font parler d'eux".

Le Vice-Premier ministre, qui appelle la population et à ne pas considérer la MONUSCO comme un ennemi, annonce le renforcement des patrouilles.

"Déjà, les effectifs de la Légion nationale d'intervention de la Police vont être renforcés, en même temps que nous allons mettre à leur disposition des moyens supplémentaires de locomotion pour lui permettre d'agir avec rapidité" .

"La sécurité de la population est une tâche régalienne, elle revient exclusivement à l'État. Là, nous nous assumons entièrement et comme nous sommes en collaboration avec la MONUSCO, qui intervient sur plusieurs domaines, ce sont nos partenaires, nous travaillons ensemble".

"La population doit comprendre que le monde est ce qu'il est aujourd'hui", souligne Gilbert Kankonde qui rappelle que la mission onusienne "est en RDC depuis de longues années. Elle nous a apporté son soutien au moment où nous en avions besoin", insiste-t-il.

"Nous demandons à la population de ne pas faire d'amalgame. Cmme nous l'avions déjà expliqué, la MONUSCO n'a pas d'intérêt [à encourager l'insécurité dans notre pays]", fait-il savoir.

Pour Gilbert Kankonde, "il ne faudrait pas que la population suive des messages de manipulation qui voudrait faire croire que la MONUSCO fait partie du problème".

Pour dénoncer ce qu'elle qualifie de "complicité" de la part de la mission onusienne, la population venait d'incendier son quartier général. Peu avant, c'est le bâtiment de la mairie qui avait subi le même sort.

Alain Tshibanda 
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