Retraite du FCC à Kisantu, il faut savoir se remettre en cause (Kapika)
Politique
le 27/11/2019 à 13h41

Pourquoi évaluer le FCC 10 mois après les élections et dans un contexte où la coalition a été secouée? À cette question, la famille politique de Joseph Kabila coupe court. "Il y a un temps pour tout. Si on avait lancé cette retraite au mois de février, les gens allaient nous suspecter de vouloir déstabiliser le pouvoir que venait d'obtenir le Président Tshisekedi", explique Joseph Kapika.
"Notre souci, c'est de voir cette coalition aller de l'avant. Si elle ne réussit pas, le pays va plonger dans une crise indescriptible. J'entends beaucoup de gens souhaiter la rupture ou la fin de cette coalition mais ils ne comprennent pas les conséquences que cela peut impliquer", poursuit-il.
Député national et élu du Kasai central, l'ancien ministre souligne que "ce n'est ni le souci de notre autorité morale, encore moins des cadres du FCC de voir cette coalition être rompue".
Député national et élu du Kasai central, l'ancien ministre souligne que "ce n'est ni le souci de notre autorité morale, encore moins des cadres du FCC de voir cette coalition être rompue".
"Depuis les premières heures de l'indépendance, notre pays a connu des tensions entre le Président Kasa-Vubu et le Premier ministre Patrice Emery Lumumba. Tout cela nous a fait reculer. Nous sommes aujourd'hui parmi les pays les plus pauvres alors que nous sommes potentiellement le pays le plus riche du monde", est-il d'avis.
"Nous avons eu besoin de nous réunir ici. C'est très important pour nous de savoir où nous sommes aujourd'hui. Lorsque nous avons créé le FCC, l'objectif était d'avoir la Présidence de la République, la majorité au niveau de toutes les institutions. Nous sommes ici à Kisantu pour savoir ce que nous avons pu obtenir, ce que nous n'avons pas pu obtenir".
Un communiqué final sera publié sur ces travaux et, prévient l'ancien ministre, "il n'y a rien à cacher".
Je suis toujours au service de la République
Invité de l'émission Le Débat, tournée à Kisantu sur invitation du Front commun pour le Congo (FCC), qui s'y trouve en retraite politique, Joseph Kapika dit ne rien regretter par rapport à son passé politique, allusion faite à son passage à l'UDPS.
Invité de l'émission Le Débat, tournée à Kisantu sur invitation du Front commun pour le Congo (FCC), qui s'y trouve en retraite politique, Joseph Kapika dit ne rien regretter par rapport à son passé politique, allusion faite à son passage à l'UDPS.
"Je n'ai aucun regret parce que je sais que là où j'étais hier, là où je suis aujourd'hui, je suis et reste toujours au service de la nation", affirme-t-il.
"J'assume le passif et l'actif [de l'administration Kabila]. Nous étions dans un processus pour arriver aujourd'hui à la gratuité de l'enseignement de base. Nous sommes d'accord avec le Président Félix Tshisekedi et nous le soutenons", avance l'élu du Kasai central par rapport aux accusations lancées vers l'ancienne majorité, d'avoir manqué de volonté politique pour faire respecter cette disposition constitutionnelle.
"Je ne peux pas cracher sur la main qui a fait de moi ministre. Je suis reconnaissant vis-à-vis d'Etienne Tshisekedi. C'est lui qui m'a formé. Joseph Kabila m'a appris à gérer", argumente-t-il.
Qui gagné l'élection présidentielle ?
"Je n'ai pas suivi les déclarations d'Emmanuel Ramazani Shadary. Je suis mal placé pour parler de lui. Tous ceux qui font du bruit autour de l'élection présidentielle, ce sont des gens qui ne sont pas connus. Ce sont peut-être même des sans domicile fixe", fait savoir Joseph Kapika qui dit "refuser de commenter toute polémique".
En sus, dit-il, "je ne veux pas être le tribunal du FCC. Je vous le répète: le souci du FCC est d'aller jusqu'au bout avec CACH, notre partenaire".
Rentrée politique?
Joseph Kapika ne comprend pas pourquoi les gens parlent de rentrée politique du FCC. "Nous avons la majorité dans les institutions. Nous sommes là. Nous n'avons jamais quitté ni disparu".
Alors qu'on accuse le FCC de vouloir anticiper les prochains scrutins, Joseph Kapika soutient que "l'objectif de la coalition FCC-CACH, c'est sur 5 ans. Au nom de quel principe on peut refuser au FCC de présenter un candidat Président de la République en 2023?".
"C'est un droit légitime qui est reconnu à chaque parti politique", souligne-t-il.
Qui gagné l'élection présidentielle ?
"Je n'ai pas suivi les déclarations d'Emmanuel Ramazani Shadary. Je suis mal placé pour parler de lui. Tous ceux qui font du bruit autour de l'élection présidentielle, ce sont des gens qui ne sont pas connus. Ce sont peut-être même des sans domicile fixe", fait savoir Joseph Kapika qui dit "refuser de commenter toute polémique".
En sus, dit-il, "je ne veux pas être le tribunal du FCC. Je vous le répète: le souci du FCC est d'aller jusqu'au bout avec CACH, notre partenaire".
Rentrée politique?
Joseph Kapika ne comprend pas pourquoi les gens parlent de rentrée politique du FCC. "Nous avons la majorité dans les institutions. Nous sommes là. Nous n'avons jamais quitté ni disparu".
Alors qu'on accuse le FCC de vouloir anticiper les prochains scrutins, Joseph Kapika soutient que "l'objectif de la coalition FCC-CACH, c'est sur 5 ans. Au nom de quel principe on peut refuser au FCC de présenter un candidat Président de la République en 2023?".
"C'est un droit légitime qui est reconnu à chaque parti politique", souligne-t-il.
"Détournement" des 15 millions USD, une affaire du FCC
"Personne n'a le droit de contrôler la Présidence de la République", estime-t-il au sujet de l'affaire des 15 millions USD. Pour le député Kapika, "il appartient aux personnes citées de se justifier".
"Nous avons laissé une économie stabilisée. Qu'allons nous faire de plus? Attendez notre programme de gouvernance en 2023", répond l'ancien ministre qui pense que lors de ces prochains scrutins, "on ne va pas accuser seulement le FCC, mais la coalition toute entière".
Pluies diluviennes à Kinshasa, l'heure d'agir a sonné
Par rapport aux récentes pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Kinshasa, il faut délocaliser la population et détruire les constructions anarchiques, pense Joseph Kapika.
Déplorant les pertes en vie humaine et les dégâts matériels provoqués par fortes précipitations, Joseph Kapika explique qu'en "regardant bien le plan de l'urbanisme de la ville de Kinshasa, certains quartiers ne devaient pas être habités".
"Aujourd'hui, les gens se félicitent d'avoir acheté un terrain dans tel ou tel autre quartier sans se soucier de savoir si ce sont des espaces sécurisés", constate-t-il.
Toutes ces constructions anarchiques, peu importe les quartiers où elles ont été érigées, "doivent être démolies. Aujourd'hui, nous déplorons 41 morts mais après 5 ou 6 mois nous allons oublier", regrette Joseph Kapika.
"C'est bien de dire Maman Denise [Tshisekedi], occupes-toi de nous. Mais c'est encore mieux de ne pas construire à des endroits inappropriés", ajoute-t-il.
Attribution de numéros matricules à la fonction publique, une stratégie électorale du FCC ?
"J'étais membre du gouvernement. Je réponds au nom de la solidarité gouvernementale. C'est vrai qu'on a attribué des numéros de matricule à plusieurs personnes. Lorsque nous regardons à la fonction publique, on se rend compte que beaucoup des gens ont déjà dépassé l'âge d'aller en retraite. Les jeunes qui finissent les études aujourd'hui ont du mal à trouver du travail à la fonction publique. Que devons-nous faire pour assurer la continuité de service de l'État?", s'interroge l'ancien ministre.
On doit payer ceux qui ne le sont, estime-t-il en rappelant que "le ministre d'État Bongongo avait fait le tour de tout le pays pour recruter".
"Il est donc faux de dire que les personnes à qui le gouvernement avait attribué les numéros matricules émanent du FCC ou de l'ancienne majorité", rétorque l'ancien ministre balayant toute suspicion liée au contexte électoral.
Alain Tshibanda
Dans la même rubrique
-
L'intersyndicale des administrations des finances lance un ultimatum de 48 heures à Sele Yalaghuli
le 22/12/2019 à 13h53
-
Lancement imminent du concours MISS RDC 2020 à Kinshasa (Conseil des ministres)
le 21/12/2019 à 15h42
-
Le 30 décembre prochain, Martin Fayulu va s'adresser à la nation en sa qualité de Président légitimement élu (Ecidé)
le 21/12/2019 à 15h27