Le taux de change, les taxes et les tracasseries administratives à l’origine de la hausse des prix (FEC)
La flambée des prix des produits de première nécessité observée ces derniers mois sur le marché congolais est, selon la FEC (fédération des entreprises du Congo) due à « la redondance des taxes, les barrières sur les voies interprovinciales (routes, fleuve et rivières) et la fluctuation du taux de change sont les principales raisons" selon la FEC, la fédération des entreprises du Congo.
« Il y a également des facteurs au niveau du taux de change du Franc congolais par rapport au dollar », ajoute l’administrateur délégué du patronat congolais.
La justice aussi
Kimona Bononge (photo) note que situation « ne contribue pas à l’amélioration du climat des affaires, à la bonne marche des affaires ».
Relevant qu’il y a « également une liste de 158 entreprises ciblées par l’avocat général près la cour d’appel de la Gombe-Kinshasa », la FEC sollicite une rencontre avec le chef du gouvernement congolais.
« Le premier ministre est en fonction depuis pratiquement un an, il n’a jamais reçu la fédération des entreprises du Congo », se plaint Kimona Bononge.
Et pourtant, souligne-t-il, « les plus grands opérateurs économiques, ceux qui contribuent au budget de l’Etat, sont au niveau de la FEC ».
Depuis fin 2019, une hausse généralisée des prix des principaux denrées alimentaires (sucre, poulet, haricots, maïs, etc.) est observé sur la marché congolais.
A Kinshasa, par exemple, le sucre connaît une augmentation de 64%, le poulet est vendu 50% plus cher, les haricots se négocie à plus de 25% de son prix initial et le mais à plus de 20%.
Face à cette situation, le gouvernement a lancé un comité de suivi des prix, élargi aux associations de consommateurs, qui a reçu la mission de « discuter et de faire le contrepoids des opérateurs économiques. Et éventuellement, d’anticiper sur des perspectives de hausse de prix ».
Pas sûr que cela soit suffisant.