Le Chef de l'Etat inaugure l'école de guerre de Kinshasa
''Dans l'esprit, les enseignements de l'école de guerre sont tournés vers la guerre. Ils préparent les officiers à tenir leur emploi futur dans les opérations avec une perspective de comprendre, de préparer et de l'emporter dans les conflits actuels et à venir", déclare le Général Célestin Mbala, Chef d'État-Major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Dans son intervention au cours de l'inauguration de cette école par le Chef de l'État, ce mardi à Kinshasa, le Général Mbala précise qu'"à l'issue de cette formation, ces officiers seront aptes à gérer une crise impliquant la participation des forces armées sous une approche globale. Ils seront également capables d'appréhender avec efficacité la préparation des forces et les réformes structurelles du domaine de la défense et de la sécurité''.
Pour le patron des FARDC, "cette école de guerre vient renforcer dans le cadre de la réforme des forces armées en cours, le trinôme FEC (formation, équipements et casernement) dans son volet formation en complétant le cursus de formation''.
Mise en place grâce à la coopération militaire avec la République française, Célestin Mbala indique que cette "école s'intègre dans les réseaux des écoles de guerre francophones et des écoles équivalentes''.
Relance du partenariat France-RDC
''Cette cérémonie illustre de manière exemplaire la relance de notre partenariat bilatérale RDC-FRANCE'', indique l'ambassadeur de la France en RDC, François Pujolas.
Qui explique que ''cette école apporte une réponse concrète et de au haut niveau à la nécessité d'adapter la formation d'encadrement supérieur des Forces armées et plus largement des Forces de sécurité, en s'inscrivant au-delà des shifts sécuritaires immédiats, notamment l'Est de la RDC dans une trajectoire de modernisation sur le moyen long terme".
Pour lui, "la modernisation des services de sécurité dont l'école de guerre sera l'élément central, et donc une contribution directe et efficace à la stabilisation du pays, comme à la restauration durable de l'autorité de l'État".
L'ambassadeur de la France en RDC rappele que "la direction de la coopération de sécurité de défense y a joué un rôle essentiel et la présence à Kinshasa de son directeur le général des corps d'armées Thierry Marchand prouve l'importance accordée à ce projet en particulier et notre partenariat militaire en général''.
Concrètement, cette école "est donc le début d'une histoire ambitieuse qui permettra à l'école de guerre de Kinshasa d'attendre les standards internationaux avec la reconnaissance de ses diplômes par l'école des guerres de Paris''.
Professionnaliser les FARDC
"Au cours des siècles, la société humaine a connu une succession des guerres caractéristisées par une dynamique de changement de forme, guerre conventionnelle, guerre asymétrique et hybride exacerbée aujourd'hui par le terrorisme et diverses crises environnementales, frontalières, cybernétiques et celles liées aux ressources naturelles", relève Aimé Ngoy Mukena, ministre de la Défense nationale et Anciens combattants.
''L'école de guerres de Kinshasa sera un milieu important pour davantage rendre professionnel les Forces armées de la République démocratique du Congo''.
Il espère que, "faisant foi à une formation au standard international, adaptée aux spécialiseés militaires internes et régionale basée sur le programme et l'expérience du partenariat français, cette formation devra au final permettre aux futurs stagiaires d'acquérir des compétences et des aptitudes à répondre aux crises actuelles plus que jamais complexes et requérantes d'une approche globale''.
L'école de guerre de Kinshasa, inaugurée ce mardi par le président de la République Félix Tshisekedi, est un établissement d'enseignement supérieur militaire de 3e degré à vocation miliaire. Elle a pour mission de préparer les officiers supérieurs à l'exercice de responsabilité d'État-Major, de commandement et de direction. C'est là où s'élabore et s'exécute la politique de défense et de sécurité.
Dans une ordonnance présidentielle lue à la télévision nationale le 4 janvier, le Général de Brigade Muland Nawej a été nommé Chef d'État-Major du groupement des écoles supérieures des FARDC.
Dieumerci Lusakumunu