"L'arrestation et la mise en examen de Roger Lumbala à Paris est un pas important pour la justice internationale et la lutte contre l'impunité dont de nombreux auteurs présumés Congolais et étrangers continuent de bénéficier", déclare, dans un communiqué depuis Bukavu, le docteur Dénis Mukwege.

"Nous saluons l'engagement du parquet national anti-terroriste de Paris pour avoir initié cette première mise en examen prononcée dans le cadre d'une procédure judiciaire ouverte sur base du Rapport Mapping de l'Onu concernant les violations les plus graves des droits de l'homme et du Droit international humanitaire commises en RDC entre 1993 et 2003", ajoute celui qui mène un plaidoyer pour l'exhumation de ce rapport. 

"L'impunité constitue l'une des causes principales de la perpétuation des massacres sur le territoire Congolais dont le plus récent date du 1er janvier 2021 où 16 personnes ont été sauvagement tuées à Béni au Nord-Kivu", déplore le gynécologue qui s'est illustré dans "la réparation" des femmes violées.

Il appelle donc "d'autres États européens à diligenter aussi des procédures sur base de la compétence universelle pour des faits documentés dans le Rapport Mapping".

Par la même occasion, "nous soutenons en parallèle l'État Congolais à initier un processus de justice transitionnelle pour garantir aux victimes leurs droits à la justice, à la vérité, à des réparations et de garanties de non-répétition".