27 Septembre 2019

L'Assemblée provinciale a examiné ce lundi le réquisitoire contre le gouverneur Atou Matubuana

Justice le 23/09/2019 à 15h16
L'Assemblée provinciale du Kongo central a, comme annoncé, ouvert, ce lundi 23 septembre à Matadi, sa session extraordinaire pour examiner le réquisitoire du Procureur général près la Cour de cassation, en rapport avec le récent scandale sexuel impliquant le vice-gouverneur Justin Luemba et l’ancienne assistante du gouverneur, Mimie Muyita Ankieta.

Seulement, "il convient de noter ici que l’autorisation de poursuite, sollicitée par le Procureur général près la Cour de cassation, ne doit pas être entendue comme une accusation du gouverneur Atou Matubuana par notre Assemblée provinciale", a fait savoir Pierre-Anatole Matusila.

Le Président de l'Assemblée provinciale du Kongo central a également rappelé que la démarche initiée par sa chambre, suite à la demande du Procureur général près la Cour de cassation, respectait la constitution de la République qui, dans son article 151, "réaffirme le principe de la séparation des pouvoirs en précisant que le pouvoir législatif ne peut ni statuer sur les différends juridictionnels, ni modifier une décision de justice ni s’opposer à son exécution".

Pour Pierre-Anatole Matusila, "cela suppose que la partie mise en cause jouit de sa présomption d’innocence, tout en lui donnant la possibilité d’aller présenter, devant l’autorité judiciaire compétente, ses moyens de défense".

Et ce, "dès lors que le Procureur général près la Cour de cassation, semble s’être fait, lui-même, déjà une conviction, en affirmant, dans son réquisitoire, que le gouverneur Atou Matubuana est le commanditaire des faits sous la qualification légale d’outrage public aux bonnes mœurs", a expliqué le Président de l'Assemblée provinciale du Kongo central.

Il a, du reste, convié les élus de cette province à agir en toute responsabilité et privilégier l'intérêt commun: "en ce jour, il ne doit pas y avoir des députés provinciaux de tel ou tel autre groupe ou tendance tribale et même territoriale. Il ne doit y avoir que les représentants du Kongo central déterminés à garantir l’avenir de leur province". 

Aucune précision n’a été donnée sur la date de la prochaine plénière. Les élus ont jété uste appelés à garder contact avec le bureau pour une éventuelle communication.

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Eric Lukoki
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