Introduire un nouveau vaccin compromettrait les actions de la riposte (Société civile)
Santé
le 31/07/2019 à 20h20
"Introduire un nouveau vaccin renforcerait la méfiance et les suspicions, ce qui pourrait encore compliquer davantage les actions de la riposte", a relevé ce mercredi 31 juillet sur TOP CONGO, Maître Omar Kavota, coordonnateur de cette structure, qui recommande aux autorités de "laisser que le vaccin en cours soit consommé et que les expériences nouvelles soient repoussées à plus tard".
À une année de la déclaration de l'épidémie la plus dévastatrice en RDC, touchant le Nord-Kivu et l'Ituri, ce comité dresse un bilan peu élogieux de la riposte.
"Le comité d'appui à la riposte contre Ebola constate avec amertume l'existence de plusieurs poches de résistance dans certaines agglomérations, mais il est aussi indéniable qu'au cours de cinq premiers mois, les signaux étaient tel qu'on s'acheminait vers la fin de cette épidémie", indique Maître Omar Kavota.
La société civile du Nord-Kivu estime qu'il "n'est pas impossible qu'on en finisse avec Ebola dans cette partie du pays", recommandant au premier ministre de "bien vouloir miser sur certaines ressources qui, au-delà des considérations politiques, ont l'expertise nécessaire et la maitrise parfaite du contexte et aussi une personne dont l'expertise est avérée dans la maitrise des épidémies".
Depuis la déclaration de cette épidémie dans les deux provinces de l'Est du territoire congolais, deux cas ont été détectés dans la ville de Goma, en l'espace de quelques jours, sans lien apparent, toutes les deux victimes décédées pendant leur prise en charge.
Peu avant le décès de la deuxième victime, les autorités sanitaires avaient procédé au bouclage de l'entrée portuaire de la ville de Bukavu, recherchant une personne soupçonnée d'être à "haut risque" et en provenance de Goma. Les bateaux et autres embarcations en provenance du Nord-Kivu ont été retenus pendant plusieurs heures en vue de faciliter ces investigations.
De son côté, Médecins Sans Frontières estimait que la détection de la deuxième victime est "un autre signe inquiétant que l'épidémie n'est pas sous contrôle".
Alain Tshibanda
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