29 Novembre 2019

Insécurité à l'est, le Président Tshisekedi invité à consulter les leaders politiques et ceux de la société civile (Lutundula)

Politique le 28/11/2019 à 12h50
"La situation sécuritaire à Beni, Butembo et en Ituri est très grave. Elle menace sérieusement la stabilité des institutions de la République et de l'ensemble du pays", constate Christophe Lutundula qui estime qu'il "appartient au Président de la République de prendre des initiatives fortes, d'organiser des consultations avec les leaders de la Majorité, de l'Opposition et de la société civile".

Pour le député national, une telle démarche "permettra ensemble de définir des actions fortes, à conduire sur le terrain en vue de déclencher une mobilisation générale de la nation, pour sauver notre destin commun".

"Comme l'a préconisé Moïse Katumbi, nous devons dépasser le stade des déclarations et prises de position sur les réseaux sociaux, pour aller sur le terrain de l'action", soutient-il.

Christophe Lutundula est d'avis que la sécurité du pays "n'est pas le problème de Félix Tshisekedi ou du Président de la République seul mais de l'ensemble des congolais".

Lundi, la mairie de Beni avait été incendiée par la population en colère et qui manifestait contre le massacre de 8 personnes, tuées par des présumés ADF dans la nuit de dimanche. 5 autres avaient alors trouvé la mort lors de cette manifestation. La foule avait également pillé le quartier général de la MONUSCO (photo), poussant celle-ci à procéder à l'évacuation de son personnel par hélicoptère du chaud quartier de Boikene.

À Kinshasa, le Président de la République avait convoqué, en urgence, une réunion du Conseil de sécurité afin "d'arrêter des nouvelles stratégies pour faire revenir le calme dans ce coins du pays", précisait une note d'information de la cellule de communication du cabinet du chef de l'État.

Cette réunion avait aussi décider d'avancer le quartier général des opérations à Beni et des dispositions ont été prises pour des actions conjointes FARDC-MONUSCO.

À l'échelle provinciale, un couvre-feu a été décidé et décrété jusqu'à nouvel ordre. Une décision prise depuis mardi par le gouverneur du Nord-Kivu à l'issue du Conseil provincial de sécurité. Elle concerne les villes de Beni, Mbau, Mavivi, Oïcha, Kokola, Mayimoya et Eringeti.

"Quiconque sera trouvé en train de faire mouvement à ces heures du couvre-feu, de 18 heures à 6 heures, sera considéré comme ennemi", avait prévenu le ministre provincial de l'intérieur, Jean-Bosco Sebishimbo.

Mardi, le Vice-Premier ministre et ministre de l'intérieur est arrivé dans la ville de Goma. Gilbert Kankonde appelle la population à ne pas considérer la MONUSCO comme son ennemi.

"Déjà, les effectifs de la Légion d'intervention de la Police vont être renforcés, en même temps que nous allons mettre à leur disposition des moyens supplémentaires de locomotion pour lui permettre d'agir avec rapidité", avait-il annoncé. 
 
Alain Tshibanda 
Dans la même rubrique
  • Le FCC exprime son soutien aux institutions de la République et à la coalition au pouvoir (Mwilanya)

    le 29/11/2019 à 07h51

  • Au Kongo central, l'Assemblée provinciale autorise le gouverneur intérimaire à réaménager son gouvernement

    le 28/11/2019 à 16h06

  • Après l'alternance à la tête de la République, l'heure est à la consolidation d'un État de droit en RDC (Sindika)

    le 28/11/2019 à 14h05