Ebola reprend du terrain en Ituri, 4 décès enregistrés à Mambasa
Ebola
le 04/12/2019 à 11h10
4 patients de la maladie à virus Ebola sont décédés ces derniers jours dans le territoire de Mambasa (Ituri), d’après les sources médicales locales qui font savoir, par ailleurs, que ce regain de décès fait suite au départ, depuis le week-end précédent, du personnel de santé, des ONG et agences du système des Nations unies qui participent à la riposte contre cette épidémie dans la région.
La situation est bien plus déplorable dans les contrées de Biakato et Lwemba, désertées et délaissées par le personnel soignant après une attaque par des hommes armés, présumés Maï-Maï du Centre de traitement Ebola (CTE) de Biakato, lequel avait été incendié. Cette attaque avait fait 3 victimes parmi le personnel médical.
Du coté de Lwemba, ce sont 3 membres d’une même famille qui sont morts d’Ebola samedi 30 novembre, indique l’ONG CODEPEF.
« Il s’agit d’une mort survenue dans la communauté, qui risque d’affecter toute la population locale », s’alarme Laurent Keya, coordonnateur adjoint de cette ONG. Il plaide pour le redéploiement immédiat de l’équipe de riposte, car toutes les activités sont suspendues pour l’instant.
Ce n’est pas normal !
« On était à deux doigts de la fin de cette épidémie dans ce milieu », s'est plaint samedi 30 novembre le Dr Jean Jacques Muyembe, à la suite de la suspension des activités de riposte et du rapatriement de ses équipes à Goma.
« Nous condamnons pareils actes parce qu’on ne peut pas entrer dans un centre de traitement d’une maladie aussi dangereuse pour aller tuer, assassiner le personnel de santé, qui vient au secours des malades. Ce n’est pas normal », s’est insurgé le secrétaire technique du comité multisectoriel en charge de la riposte contre Ebola
La situation est bien plus déplorable dans les contrées de Biakato et Lwemba, désertées et délaissées par le personnel soignant après une attaque par des hommes armés, présumés Maï-Maï du Centre de traitement Ebola (CTE) de Biakato, lequel avait été incendié. Cette attaque avait fait 3 victimes parmi le personnel médical.
Du coté de Lwemba, ce sont 3 membres d’une même famille qui sont morts d’Ebola samedi 30 novembre, indique l’ONG CODEPEF.
« Il s’agit d’une mort survenue dans la communauté, qui risque d’affecter toute la population locale », s’alarme Laurent Keya, coordonnateur adjoint de cette ONG. Il plaide pour le redéploiement immédiat de l’équipe de riposte, car toutes les activités sont suspendues pour l’instant.
Ce n’est pas normal !
« On était à deux doigts de la fin de cette épidémie dans ce milieu », s'est plaint samedi 30 novembre le Dr Jean Jacques Muyembe, à la suite de la suspension des activités de riposte et du rapatriement de ses équipes à Goma.
« Nous condamnons pareils actes parce qu’on ne peut pas entrer dans un centre de traitement d’une maladie aussi dangereuse pour aller tuer, assassiner le personnel de santé, qui vient au secours des malades. Ce n’est pas normal », s’est insurgé le secrétaire technique du comité multisectoriel en charge de la riposte contre Ebola
Situation épidémiologique au 03 décembre
Depuis le début de l'épidémie, renseigne le comité multisectoriel, le cumul des cas est de 3 313, dont 3 195 confirmés et 118 probables. Au total, 2 206 décès ont été enregistrés (2 088 confirmés et 118 probables) et 1 084 personnes guéries.
367 cas suspects sont en cours d’investigation. Aucun nouveau cas n'a été signalé mais 2 nouveaux décès des cas confirmés, dont 2 décès des cas confirmés au Nord-Kivu à Mabalako.
2 personnes guéries sont sorties des CTE au Nord-Kivu, dont 1 à Beni et 1 à Mabalako. Aucun agent de santé ne figure parmi les nouveaux cas confirmés.
Le cumul des cas confirmés/probables, parmi les agents de santé, est de 163 (5 % de l’ensemble des cas confirmés/probables), dont 41 décès.
"Les activités de la riposte à l’épidémie de la Maladie à virus Ebola sont paralysées dans les sous-coordinations de Beni, Mangina et Biakato pour des raisons sécuritaires", renseigne le bulletin du comité multisectoriel.
