3 Novembre 2019

Ali-Foreman, combat de la jungle et de la com

Page d'histoire le 01/11/2019 à 20h02

Eddie Thambwe Kitenge (photo) est l’auteur d’un livre sur le sujet, dont le vernissage a eu lieu ce vendredi 1er novembre à Kinshasa.

45 ans après « le combat de la jungle », il revient surtout sur l’opportunité de communication qu’il a été pour Mohamed Ali, notamment, mais surtout pour le président Mobutu.

Le livre retrace aussi les coulisses, avant et après le 29 octobre 1974, de ce qui est toujours, à ce jour, le plus grand événement que la ville de Kinshasa n’ait jamais organisé.

« Un événement maudit (pas du sens du village) », précise l’auteur Eddie Tambwe, mais maudit du fait qu’il ait dépassé les hommes qui le réalisaient, les boxeurs mais aussi et surtout, le président zaïrois Mobutu Sese Seko.

L’auteur, dans le livre, illustre surtout le volet communication d’un pays, alors en récession suite aux nationalisations des entreprises.


« Un moment faste de l’époque du Zaïre » (Mokolo)

« Ce livre vient enrichir ce que l’on sait de l’histoire de la RDC et renseigner les jeunes générations de ce que fut l’histoire du pays », estime le sénateur Edouard Mokolo Wa Mpombo, qui avait pris part à l’organisation de l’événement.

Revenant sur le fait que le président Mobutu recherchait une action d’éclat, Edouard Mokolo rappelle qu’il voulait donner une image positive de son pays après la victoire de l’équipe nationale de football à la coupe d’Afrique des nations, Caire 1974.

« Ce combat de noirs organisé dans un pays de noirs », a permis qu’on parle positivement du Zaïre dans le monde entier comme jamais auparavant, ni depuis, relève le journaliste Michel Museme Diawe, qui a pris part au vernissage du livre.

« Ils ont fait un travail qui va rester dans les annales de l’histoire », rappelle Deo Kassongo, à l’origine de la rénovation du stade du 20 mai (aujourd'hui Tâta Raphael) qui avait abrité le combat.

Le livre est publié aux éditions L’Harmattan sous le titre, « Ali-Foreman-Mobutu-King, combat de la jungle et de la com ».

Par Christian Lusakueno
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