Adolphe Muzito reste fidèle au PALU, sous conditions.
« Je m’engage dès à présent à soutenir et à battre campagne pour le candidat à la présidentielle et pour les candidats aux législatives nationales et provinciales »,du parti, indique dans une correspondance au secrétaire général du PALU, l’ancien premier ministre, fraîchement dessaisi d’une fonction au sein du bureau politique.
Cependant, Adolphe Muzito (photo) conditionne son appui au fait que ces candidats soient choisis « de manière démocratique, pour l’intérêt (du parti) et pour celui de la nation ».
Il prévient que, « dans le cas contraire, précisément pour la candidature du parti à la présidentielle, je serais dans l’obligation de prendre mes responsabilités ».
Évincé du bureau politique suite à des contacts avec MLC et UNC, il lui est attribué une ambition de se présenter à la prochaine présidentielle.
Ses soutiens au sein du parti estiment que « le patriarche (pris en otage par ceux qui l’assistent, vu son grand âge) est déconnecté de la base et que si le choix du candidat est réalisé de manière démocratique, Adolphe Muzito devrait être désigné pour défendre les couleurs du parti à la présidentielle ».
Premier ministre de 2008 à 2012, Adolphe Muzito avait succédé à Antoine Gizenga contraint à la démission « pour des raisons de santé » à 84 ans.
Le secrétaire permanent du PALU a déclaré récemment que le parti, allié du président Kabila depuis 2006, allait présenter un candidat à l’élection présidentielle et que « le patriarche Antoine Gizenga avait les capacités d’être ce candidat », à l’âge de 94 ans.