11 Septembre 2019

Après 3 ans de détention, deux opérateurs économiques libérés de la prison de Ndolo

Justice le 09/09/2019 à 11h35
Deux opérateurs économiques de la Province du Sud-Ubangi, Malango et Bolanga ont quitté la prison militaire de Ndolo le week-end dernier, après y avoir passé 3 ans en détention, accusés d’atteinte à la surêté de l’État.

"Les prévenus Malango et Bolanga, proches du MLC, étaient arrêtés et transportés à Kinshasa via les services de DEMIAP pour être cloués pendant plus de 3 ans à la prison militaire de Ndolo", explique-t-il en regrettant le fait que ces deux opérateurs économiques n’ont jamais bénéficié de l’amnistie décidée par l’ancien chef de l’État en février 2014.

Docteur Jimmy Ambumba, membre du comité national de l’UDPS, bénéficiaire de la décrispation, indique que le Conseil national de suivi de l’Accord de la Saint-Sylvestre (CNSA) a eu à suivre ce dossier.

"Il fallait attendre 5 ans après, sous l’arrivée de Président Félix Tshisekedi, sous la conduite du CNSA, pour que l’exécution de ladite loi soit mise en mouvement. À ce jour encore, le CNSA a encore un dossier très sensible. Il n’est pas encore arrivé à faire libérer plus de 1 300 personnes qui sont présentement en prison", précise Docteur Jimmy Ambumba.

Le samedi 24 août dernier, vingt-deux (22) détenus avaient été libérés de la prison militaire de Makala, avec l'implication du CNSA, incarcérés après leur explusion du Congo-Brazza, en 2014. Le Docteur Jimmy Ambumba, qui s'en réjouissait, avait signifié sur TOP CONGO que "certains d'entre eux croupissent encore dans ce centre de détention mais devraient recouvrer la liberté".

Le professeur Jimmy Ambumba indiquait qu'il "reste le groupe du prophète Mukungubila et tant d'autres", encore détenus. Une occasion pour lui de rappeler au CNSA "son obligation, dans le cadre de ses principales missions, de pouvoir s'émouvoir pour obtenir le retour d'exil politique de certains compatriotes".

Le CNSA, institution salutaire?


Pour Docteur Jimmy Ambumba, "c’est le CNSA qui, dans ses attributions, reste le seul service attitré à pouvoir servir de pont entre la justice et le politique".

"Nous avons encore plus de 1 800 exilés politiques. Voilà pourquoi nous disons que le CNSA n’avait pas que le volet élections [comme mission]. Le chef de l’État demande régulièrement aux congolais de revenir au pays mais comment peuvent-ils le faire si le CNSA n’existe pas ?", s’interroge-t-il.

"Dire que le CNSA n'a plus sa raison d'être serait marcher sur la volonté politique des participants de ce grand forum que le Congo a connu en date du 31 décembre 2016" car, avait-il souligné, cette institution "a été créée pour harmoniser les rapports entre le droit et la politique".

Plusieurs acteurs politiques réclament la fin du CNSA, le dernier étant le député Christophe Lutundula qui avait appelé le Chef de l'État à "constater la fin de la mission" de cet organe, estimant que "ses activités pouvaient être prises en charge par les institutions nationales et provinciales deja installées".

Joseph Olenghankoy a été désigné, au Palais du peuple au terme d'un consensus entre les membres de cette insitution, pour présider le CNSA le samedi 22 juillet 2017 au cours d'une réunion à laquelle avaient notamment pris part les présidents de deux chambres du Parlement.

Au sein du bureau du CNSA, les responsabilités étaient partagées entre l'ancienne majorité présidentielle, l’opposition signataires de l’accord du 18 octobre 2016, la société civile, l’opposition dite républicaine et le Front pour le respect de la constitution.

Alain Tshibanda
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