La BAD est en RDC « en mariage de développement avec un pays qui a commencé en 1973 », rappelle le président de la BAD.

« Nous avons investi 6,1 milliards de dollars dans ce pays », précise Akinwumi Adesina, qui insiste sur le fait qu’il faut concentrer plus d’attention « dans le secteur privé qui est le vrai moteur de l’économie ».

En chiffres, pour ce faire, la BAD est récemment intervenu dans les domaines suivants :

• 53 millions de dollars pour réformer le climat des affaires
• Nous avons facilité le financement d’une usine de ciment, en créant de nombreux emplois

Il ne faut pas toujours voir les grands projets, précise le président de la banque africaine de développement, qui rappelle que la RDC n’est qu’un pays de potentialités, « qu’il ne vend pas ».

Akinwumi Adesina espère « avec le leadership président Tshisekedi, transformer ce potentiel en richesses ».

Fruit de l’alternance.

De retour de Malabo où il a récemment assisté à l’assemblée annuelle du groupe de la BAD, le président Tshisekedi estime que « l’alternance vécue en RDC est porteuse d’espoir. Il n’y a que le congolais pour douter de sa capacité à développer ce pays ».

Si pour beaucoup, il faut du secteur public, « nous en tant que BAD, nous finançons de grandes infrastructures », la BAD dit attendre plus du secteur privé.

« L’Afrique n’est pas que de Petrole et de gaz, aujourd’hui l’Afrique dépense plus de 35 milliards de dollars par an pour se nourrir. Il y a l’eau partout dans ce pays, on peut faire de la RDC un grenier du continent mais pour ce faire il faut changer la mentalité concernant notamment l’agriculture, secteur qui sera bientôt d’une valeur de 1000 milliards de dollars qu’il est important que l’Afrique Controle ».

L’agriculture à privilégier

L’agriculture est la richesse, « ce n’est pas un secteur de gestion de la pauvreté », poursuit Akinwumi Adesina.

« Nous voulons faire des zones spéciales agricoles pour faire de la valeur ajoutée dans votre pays ».

Et casser le cycle des pays qui exportent les matières premières, « qui resteront des pays pauvres alors que les pays qui produisent et transforment prospèrent ».

« Je ne regarde pas nos minerais »

« Nous devons diversifier notre économie », précise le président Tshisekedi, en abondant dans le même sens que le président de la BAD.

Parce que « les minerais ont plutôt été problèmes que solutions », le chef de l’état se satisfait de l’accompagnement de la BAD dans la création de zones spéciales agricoles.

« La seule conditionnalité de l’octroi de prêts à la RDC sera la bonne Gouvernance », avertit le président de la BAD.