C’est désormais possible grâce à l’appui de l’Union européenne.

Les travaux de réhabilitation (104km) viennent d’être achevés et  permettent, de Kinshasa d’atteindre la ville de Tshikapa en 13h. 

Après la réfection du tronçon Kinshasa-Kikwit, (515km), l’Union Européenne a financé le reste du tronçon (Batshamba-Tshikapa) sur la route nationale 1, pour un coût total des travaux évalués à 115 millions d’euros, 129 millions de dollars.

Cet appui a permis la réalisation de grands travaux d’asphalte, d’assainissement, d’aménagement des aires et de parking.

Pourquoi réhabiliter la RN1 ?

Sélectionnée par l’Union européenne, en raison de son importance, « elle permet de relier la frontière zambienne, qui est un des points de passage les plus importants, au port de Matadi » traversant « 9 provinces avec le découpage actuel » et « sur laquelle on peut brancher toutes les autres routes », explique Nicole Fisher, responsable de la Section infrastructures de l’UE en RDC.

La RN1, longue de près de 3.000km, est une route vitale pour le développement de la RDC, mais reste impraticable sur toute sa longueur (de Banana à Sakania), à cause de sa dégradation sur quelques tronçons et faute d’entretien. 

« Cette route est très dégradée à certains endroits », coupée à « Kikwit par un ravin ».

Intervenant sur Top Congo FM, l’ingénieur Apollinaire Mukanya, chargé des programmes infrastructures de l’UE en RDC, relève que cette RN1 permet une « ouverture sur l’océan, un accès vers l’Afrique australe » et le « désenclavement du Congo profond ».

La réhabilitation de cette route n’est pas un choix unilatéral de l’UE, mais le fruit de sa collaboration avec le Gouvernement congolais. 

Pour sa pérennisation, l’UE conseille le nettoyage des fossés au cours de chaque saison des pluies et un usage responsable des routes réhabilitées, recommandant « une surveillance » continue de ces infrastructures.

Alain Tshibanda