« On ne rend service à personne si nous nous mettons précipitamment à reproduire le même modèle de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui n'a pas donné les résultats escomptés aujourd'hui », estime Christophe Lutundula.

Constatant que « le pouvoir organisateur des élections constitue un facteur des frustrations et des tensions politiques qui entame la légitimité des animateurs de nos institutions », Christophe Lutundula demande particulièrement « au gouvernement, à l'Assemblée nationale et au Sénat à procéder aux ajustements pour des réformes structurelles fondamentales ».

Co-rédacteur de l’actuelle Constitution de la RDC, Christophe Lutundula dit rester convaincu que cela « permettra à la CENI de travailler sur la base de sa mission originelle telle qu'on l'a conçue depuis la Conférence nationale souveraine. Procéder autrement, c'est reproduire encore une fois de plus les mêmes schémas et les mêmes erreurs qui vont produire les mêmes effets de déstabiliser la nation et les institutions ».

Plus question d’hommes politiques à la CENI 

Pour Christophe Lutundula, il faut également « revoir le critérium » de désignation des membres de la CENI.

« J'estime qu'il faut mettre fin à la désignation des gens qui viennent des partis politiques. Que le nouveau président, tout en étant présenté par une composante en l'occurrence la société civile, devrait être un président ayant obtenu le consensus de toutes les parties prenantes », sur le sujet, propose Christophe Lutundula.

La CENI étant officiellement fin mandat, « c'est l'Assemblée nationale qui doit donner le tempo et appeler les anciens membres du bureau à déposer le rapport qui est exigé en la matière sur base de l'article 53 de la loi organique ».