"Nous avons réussi à débloquer l'impasse qui minait jusqu'ici le processus électoral" en RDC, se réjouit, sur TOP CONGO FM, Me Constant Mutamba, cadre du Front Commun pour le Congo (FCC) aile progressiste, à quelques heures de la prestation de serment de trois délégués de l'Opposition à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dont un venant de son camp, alors que le FCC fidèle à Joseph Kabila a refusé d'y envoyer les délégués.

"La révolution que nous avons créée en interne fera en sorte qu'il y ait des élections crédibles et transparentes en 2023", estime-t-il.

''Nos représentants au sein de la CENI, représentants de l'Opposition que nous avons délégués, vont jouer leur partition, faire le contrepoids en interne et veilleront à la transparence du processus électoral en interne, parce que la politique de la chaise vide n'a jamais payé dans ce pays".

Me Constant Mutamba reste convaincu que "si nous n'avions pas envoyé officiellement une liste, il y aurait eu des candidatures individuelles que nous ne saurions pas contrôler".

Accusé d'avoir carrément trahi la famille politique de Joseph Kabila, Me Constant Mutamba s'interroge : "qui avons-nous trahi ? Avons-nous adhéré à l'Union sacrée ? Pas du tout. Ne sommes-nous pas opposants ? Qui ne nous a pas vu manifester dans ce pays et principalement dans cette ville de Kinshasa ? S'il y a eu débauchage, c'est ailleurs".

Bien qu'ayant manifesté, avec Lamuka et le bloc patriotique, pour exiger notamment la dépolitisation de la CENI, "nous ne sommes pas membres de Lamuka. Nous sommes une dynamique progressiste révolutionnaire, courant au sein du FCC. Nous avons notre propre agenda politique et Lamuka a le sien".

Il insiste sur le fait que "l'objectif pour nous est qu'il y ait des élections dans le délai constitutionnel. Nous ne permettrons pas une seule minute de glissement".

Les trois délégués de l'Opposition prêtent serment ce jeudi après avoir été notifiés par le président de la République. Il s'agit du deuxième vice-président du bureau de la CENI Didi Manara, du questeur Agée Matembo et d'un membre de la plénière Jean Ilongo Tokole, rendant complète l'équipe de Dénis Kadima.

Mais, Lamuka, principale plateforme de l'Opposition, dénonce "un forcing, tendant à opérer un hold-up électoral".