"Cette année, nous allons passer aux deuxième et troisième palier qui sont déjà inscrits dans le budget exercice 2022. S'il faut considérer la situation actuelle, en tenant compte des augmentations y correspondant, l'enseignant aura 800.000 francs Congolais", annonce le ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST).

"Si et seulement si les prévisions budgétaires sont exécutées à 100%, en 2022", précise Tony Mwaba.

800.000 FC (environ 400 dollars américains) correspondent à une augmentation de plus de 100%, l'enseignant touchant à ce jour, selon les zones, entre 320.000 et 370.000 francs congolais.

Prime de la gratuité déjà à la banque 

"La prime de la gratuité (30.000 francs Congolais au minimum) est déjà à la Banque centrale. La ventilation est déjà effectuée par les services de SECOPE pour que cet argent parvienne aux banques payeuses de manière à ce que les enseignants reçoivent cette prime, du moins pour le mois de décembre", annonce encore le ministre de l'EPST, qui fait ici référence à la prime promise pour décembre.

"Cette prime n'était pas budgétisée, raison pour laquelle elle a connu du retard. Nous étions déjà à la fin d'un trimestre. Généralement les prévisions salariales sont trimestrielles. Le gouvernement a dû trouver un moyen, une ligne spécifique pour répondre à l'engagement pris avec les enseignants à Mbuela".

Pour le mois de janvier, "la prime de la gratuité est prise en compte dans le budget 2022. Ça passera directement dans les comptes des enseignants. Elle concerne plus de 337.000 enseignants de l'école primaire dans 37.000 écoles. Cette prime varie également en fonction de la catégorie et du prestige des écoles".

Nouvelles unités bientôt prises en charge 

"La prise en charge de Nouvelles unités (NU) est déjà assurée dans le budget 2022, mais avant qu'ils ne soient payés, il faut procéder à leur identification. Les missionnaires sont déjà éparpillés dans les 58 provinces éducationnelles pour aller identifier les réelles Nouvelles unités qui prestent effectivement afin qu'elles soient payées. La priorité revient surtout à ceux du primaire".

En ce qui concerne la qualité de l'environnement de l'enseignement que réclament les parents depuis le début de la gratuité, le ministre de l'EPST annonce qu'"à partir de demain (jeudi), nous allons larguer des architectes, des experts  dans les 58 provinces éducationnelles pour identifier les sites où nous allons construire 200 écoles pour désengorger les salles des classes. Le gouvernement a disponibilisé 50 millions de dollars pour la construction de ces écoles. Nous allons maintenant nous appuyer plus sur la qualité que sur la gratuité".

Au sujet du patrimoine de mille écoles par an éventuellement légué par Augustin Matata Ponyo, alors Premier ministre, Tony Mwaba révèle qu'"à la direction des infrastructures scolaires , d'après les données, il y aurait au moins 300 écoles disséminées ça et là'' 

Dieumerci Lusakumunu