La partie civile exige la comparution de Joseph Kabila au procès Chebeya.

La partie civile a exigé l'audition d'un certain nombre de personnalités citées dont l'ex-président Joseph Kabila, avant la poursuite de la procédure.
Au procès Chebeya, l'audience de ce mercredi 12 janvier a été très houleuse.
Pourtant consacrée aux plaidoiries, la journée a vu le "camp Chebeya" exiger qu'avant "la plaidoirie.., on ait auditionné toutes les personnalités qui ont été citées par le Major Paul Mwilambwe".
Selon Rostin Manketa, directeur exécutif de la Voix de sans-voix, l'ONG des droits de l'homme fondée par Floribert Chebeya, "toutes ces personnes doivent, en principe, être invitées et confronter à Paul Mwilambwe pour que la haute Cour militaire puisse avoir toute la lumière sur l'assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana et enfin rendre le verdict qui répondra à un procès juste et équitable".
"Nous insistons. Nous sommes à ce procès pour la sécurité de tous les défenseurs des droits humains. Et cette sécurité doit impérativement passer par la justice qui doit être rendue à Floribert Chebeya et Fidèle Bazana", formule encore Rostin Manketa qui assure, par ailleurs, que "les dommages et intérêts nous importent peu. Le plus important, c'est la justice".
Le policier Paul Mwilambwe, ex-chef du protocole et de sécurité des installations de l’Inspection Générale de la Police a, en effet, affirmé que c'est l'ancien président de la République Joseph Kabila qui avait intimé l'ordre d'assassiner l'activiste des droits de l'homme Floribert Chebeya, mercredi 8 décembre 2021, lors de sa première comparution en tant que renseignant dans le procès rouvert devant la haute Cour militaire.
Le commissaire supérieur adjoint avait déclaré l'avoir lui-même entendu de la bouche de Christian Ngoy Kenga Kenga, commandant à l'époque du bataillon Simba créé par le Général John Numbi et qui serait au coeur de ce double meurtre avec préméditation survenu 20 jours avant les festivités du cinquantenaire de l'indépendance de la RDC.
Éric Lukoki