Notre économie est en dehors du secteur bancaire (Al Kitenge)
Économie
le 02/08/2020 à 21h17
"Notre économie n'est pas arrimée sur le secteur bancaire, notre économie est en dehors du secteur bancaire", telle est la grande leçon à tirer de la période de crise sanitaire due au coronavirus, d'après Al Kitenge, analyste stratégique.
De ce fait, "la crise de Covid-19 est une véritable opportunité", pense Al Kitenge qui indique "(qu'on) s'est aperçu que l'informel a un rôle extrêmement important dans notre économie et qu'on peut en tirer des leçons aussi bien au niveau de l'Etat qu'au niveau bancaire".
Et pour cause, "le caractère extraverti de notre économie a démontré clairement que nous n'avons pas eu une capacité de réponse parce que aussi vite que nous n'avons pas été en mesure d'importer parce que les pays qui nous envoyaient des produits, en avaient besoin eux-mêmes".
Il relève que "la deuxième raison est que nous n'avions plus de devises du fait que nos exportations avaient fortement baissé".
Pire, "on n'a pas eu la capacité de redéployer le même besoin sur le marché local. Lorsqu'on a essayé de se réapprovisionner sur le marché local, on s'est aperçu qu'on n'était pas préparé à alimenter notre économie avec la production locale", pointe l'analyste stratégique .
Alors "qu'il y a un secteur qui, durant la crise sanitaire, ne s'est pas arrêté, celle des produits alimentaires. On ne s'est pas arrêté de manger", s'exclame Al Kitenge.
Par conséquent, d'après lui, le secteur alimentaire précisément, "est une opportunité pour les pouvoirs publics que pour les banques"
Invité du magazine Samedis de l'info sur TOP CONGO FM consacré à l'attitude des banques implantées en RDC face au Covid-19, il explique que son diagnostic est faite déjà par les banques elles-mêmes qui reconnaissent que "le taux de bancarisation même en milieu urbain n'est pas assez profond".
Du coup, préconise-t-il, "les banques devraient tirer les leçons qu'il y a des kilomètres à faire pour aller à la rencontre des Congolais (et ce parce que le secteur financier) ne peut pas continuer à progresser si elle ne s'arrime pas sur une réalité économique", avance-t-il.
La crise Covid-19, une aubaine
La crise Covid-19, une aubaine
De ce fait, "la crise de Covid-19 est une véritable opportunité", pense Al Kitenge qui indique "(qu'on) s'est aperçu que l'informel a un rôle extrêmement important dans notre économie et qu'on peut en tirer des leçons aussi bien au niveau de l'Etat qu'au niveau bancaire".
Et pour cause, "le caractère extraverti de notre économie a démontré clairement que nous n'avons pas eu une capacité de réponse parce que aussi vite que nous n'avons pas été en mesure d'importer parce que les pays qui nous envoyaient des produits, en avaient besoin eux-mêmes".
Il relève que "la deuxième raison est que nous n'avions plus de devises du fait que nos exportations avaient fortement baissé".
Pire, "on n'a pas eu la capacité de redéployer le même besoin sur le marché local. Lorsqu'on a essayé de se réapprovisionner sur le marché local, on s'est aperçu qu'on n'était pas préparé à alimenter notre économie avec la production locale", pointe l'analyste stratégique .
Alors "qu'il y a un secteur qui, durant la crise sanitaire, ne s'est pas arrêté, celle des produits alimentaires. On ne s'est pas arrêté de manger", s'exclame Al Kitenge.
Par conséquent, d'après lui, le secteur alimentaire précisément, "est une opportunité pour les pouvoirs publics que pour les banques"
En ce qui concerne les banques, "si nous investissons dans le poisson, la viande, les fruits et légumes il y a un marché qu'on peut prendre ici, il y a une opportunité majeure", assure Al Kitenge.
"C'est donc une opportunité ouverte pour tout le monde", insiste-t-il avant de lancer que "si les bénéfices nets de Rawbank (dont le chargé des opérations bancaires pour les entreprises et institutions était l'invité principal de l'émission) dépassent pas les10 millions de dollars pour un pays de 80 millions d'habitants, il y a lieu de vraiment de s'inquiéter".
En conséquence, achève l'analyste stratégique, "il est important de se rendre compte qu'à cette période particulière de la crise, nous devons être en mesure de tirer la plus grande leçon, celle de nous d'arrimer notre système financier sur notre économie, d'être en mesure de bâtir une économie congolaise forte".
"C'est donc une opportunité ouverte pour tout le monde", insiste-t-il avant de lancer que "si les bénéfices nets de Rawbank (dont le chargé des opérations bancaires pour les entreprises et institutions était l'invité principal de l'émission) dépassent pas les10 millions de dollars pour un pays de 80 millions d'habitants, il y a lieu de vraiment de s'inquiéter".
En conséquence, achève l'analyste stratégique, "il est important de se rendre compte qu'à cette période particulière de la crise, nous devons être en mesure de tirer la plus grande leçon, celle de nous d'arrimer notre système financier sur notre économie, d'être en mesure de bâtir une économie congolaise forte".
Eric Lukoki