"J'ai recommandé que le Président de la République puisse procéder à des consultations des forces vives de la nation, c'est-à-dire les partis politiques et la Société civile pour trouver des réponses aux problèmes de la population, notamment la crise qui sévit", déclare Modeste Bahati Lukwebo, président de l'Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliée (AFDC-A), lors d'une matinée politique à Kinshasa.

"Tout le monde s'est retrouvé dans la rue : les gouvernants et les gouvernés, l'opposition et la majorité. C'est un signe évident de la crise", estime le sénateur du Sud-Kivu

Reformes avant animateurs de la CENI

Modeste Bahati propose également un certain nombre de réformes  de la Commission électorale nationale  indépendante (CENI) qui "doivent précéder la désignation (de ses) membres"

D'abord, "nous préconisons que désormais les partis politiques ne puissent pas faire partie de la CENI".

Ensuite, "tenant compte de l'unité nationale, nous avons proposé qu'il y ait 26 membres à la CENI, qui représentent les 26 provinces et on doit tenir compte du genre".

Présidentielle à deux tours 

"Il faut revenir à une élection présidentielle à deux tours. Nous avons rejeté toute idée de faire élire le président de la République par les députés et les sénateurs. Nous avons dit que les gouverneurs des provinces, les sénateurs devraient être élus au suffrage universel direct", confie-t-il

"La question de la double nationalité doit être vidée totalement, on ne peut plus continuer avec une nationalité exclusive", lâche Bahati Lukwebo qui attend voir son regroupement politique "être réhabilitée et recouvrer ses droits", après que la justice, d'après lui, ait tranché en sa faveur dans le conflit qui l'opposait à l'aile Nene Ilunga Nkulu. 

En attendant, prévient-il, "tous ceux qui ne sont pas habilités à parler au nom de l'AFDC-A doivent s'abstenir."

Éric Lukoki