« Mon mari (Maréchal Mobutu) fut galant et respectueux » (Mama Bobi Ladawa)
Politique
le 12/09/2022 à 10h04

"Il était réceptif à mes reproches et ne manquait pas de présenter des excuses, quand il était fautif. C'est pour cela que je ne pourrais jamais l'oublier", révèle Maman Bobi.
"Après son décès, j'ai souffert 4 ans durant, presque recluse dans ma chambre, dans une espèce de dépression où je me demandais carrément : mais pourquoi ne suis-je pas morte en même temps que lui".
À l'Aube d'une idylle
Se pliant au rituel de l'émission sur son passé avec l'ancien président Mobutu, Mama Bobi confie que c'est "entre 14 et 15 ans que j'ai connu le président. Il était alors commandant en chef (de l'armée nationale congolaise). En fait, il était le neveu du mari de ma grande sœur (chez qui, je vivais) et venait, régulièrement, lui rendre visite. Ce n'est que bien plus tard que nous nous sommes unis. Il faut dire que c'était extrêmement difficile d'en arriver là d'autant plus que je connaissais sa famille, sa femme Maman (Marie-Antoine) Mobutu. J'avais du mal à accepter cette relation", avoue-t-elle.
"Toutefois, c'est en 1980, lors de notre mariage, que j'ai été révélée au grand public, mais nous avions déjà eu 4 enfants ensemble".
Un homme presqu'ordinaire
La veuve Mobutu témoigne aussi de l'homme quasi "normal" qui se cachait derrière le président craint. C'est au mont Ngaliema (son bureau) qu'il était Maréchal. À la résidence, c'était Monsieur Mobutu. A la maison, la priorité était réservée à sa famille. Là, il était l'époux et père", assure Maman Bobi.
Sur sa relation avec les gens, notamment avec les employés de maison, "il traitait tous nos employés avec beaucoup d'égard, tant et si bien qu'il appelait chacun d'eux : papa. Il disait que c'était en hommage à son père qui fut cuisinier chez les colons"z
La veuve du Maréchal président assure qu'"aucun jour, je ne l'ai vu crier sur nos employés de maison" et veut qu'on retienne 2 choses du fils de Mama Yemo, "le Maréchal était entièrement voué à son pays. C'était un homme qui avait besoin d'affection".
Éric Lukoki