C'est en tout cas ce qu'affirme un député provincial.

"Les ministres provinciaux, les députés provinciaux, les chefs des rues et les chefs des quartiers adhèrent à l'Alliance des Congolais progressistes (ACP), parti du gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila, parce qu'ils veulent protéger leurs postes", dénonce, sur TOP CONGO FM, Samy Kalonji.

"Quand tous ces ministres provinciaux et les bourgmestres de la ville intègrent ce parti politique alors que Gentiny Ngobila est en poste, il y a risque qu'il y ait une certaine négligence dans la gestion de la ville et même du clientélisme", craint-il.

"Aujourd'hui, pour être bourgmestre, chef de rue ou chef de quartier, il faut adhérer à l'ACP. Au cas contraire, ça ne sera pas possible, alors que la ville de Kinshasa devrait être gérée par différents partis politiques. Donc c'est un risque pour la gestion de la ville", déplore l'élu de Makala.

Adhésion libre et sans contraintes

"Je ne connais pas les institutions qui adhèrent à l'ACP. C'est illogique. Mais l'ACP est un parti des leaders. Ce sont des leaders qui adhèrent à l'ACP comme tous les autres. Il y a des pasteurs, des entrepreneurs, quelles que soient leurs qualités", explique Charles Mbutamuntu,. ministre près le gouverneur.

Après avoir également adhéré récemment, il souligne que ''Charles Mbutamuntu a adhéré à l'ACP en tant qu'individu et non en tant que ministre".

Pour lui, "les personnalités n'adhèrent pas au même moment. Chacun adhère selon sa convenance, selon sa disponibilité. Si quelqu'un qui travaille dans une institution vient adhérer, il ne vient pas en tant qu'institution, mais en tant qu'individus".

Élu gouverneur de la ville de Kinshasa depuis avril 2019, alors membre du parti de Joseph Kabila le PPRD, Gentiny Ngobila a officiellement créé son parti politique l'alliance des congolais progressistes (ACP) dont la sortie officielle est prévue le 28 mai prochain au Stade des Martyrs.

Dieumerci Lusakumunu